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EN ALAN AR MEURVOR
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7 janvier 2010

TROVAN 4 : ASPECTS COMMERCIAUX

Ce matin-là, nous fîmes une petite incursion au centre-ville de Point-à-Pitre,w4 où rien n’attira particulièrement mon attention en dehors de l’église dont la façadew2 ne laisse pas deviner l’architecture métallique grâce à quoi elle résista mieux que d’autres bâtiments aux cyclonesw1 et des espèces hautement colorées de poissons sur les étals. Bleus, rouges… C’est une curiosité naturaliste qui me poussait à les regarder bien plus que l’envie de goûter à leur chair car une telle flamboyance ne m’évoquait rien qui fût comestible. w6Je fus néanmoins amusé par ce pêcheur dont l’étal était installé à même le pont de sa petite embarcation. w3Ca, c’est du frais, me suis-je dit.

Les fruits, légumes et autres épices, sur le marché, m’attirèrent plus mais l’esprit mercantile qui y présidait gâcha un peu ma flânerie. Chacun des étals était tenu par une antillaise en costume traditionnel, très maquillée qui vous servait du « mon amour » à chaque phrase. Plus conviviales que les bigoudènes en coiffe donc, mais guère plus authentiques, apparemment. On vous épluchait bananes et oranges avant même que vous ayez dit le moindre mot, on vous mettait sous le nez toutes sortes de senteurs à l’exception de celle qui vous intéressait et on vous extirpait un billet de cinq euros avant que vous n’ayez eu le temps de compter. Nous voila donc chargé d’un sachet d’oranges et bananes naines. Dès qu’elle se fut saisie du billet la dame, prenant la pose, me dit «  Bon, tu peux faire ta photo, maintenant ! » « Désolé, je n’ai pas l’intention de vous prendre en photo ! » Moi, ce qui m’intéressait, bien sûr, c’était la vanille. Je réussis enfin à savoir que les 12 gousses valaient… 5 euros, qui semblent décidemment le tarif unique de ce marché. Ca, c’est une affaire !

Et puis, bien sûr, devant une échoppe, un frisson d’exotisme…

w5

Nous avons aussi fréquenté la plage gai*e de l’archipel. Une petite crique rocheuse bordée d’une grande zone buissonneuse, comme il se doit. w7w8Là, réfrénant mes appréhensions, j’ai un peu nagé avec un masque/tuba sur les conseils de Vladimir. Et sans grands efforts, je vis quantité de poissons aux couleurs vives, blancs, jaunes, bleus. J’avais l’impression de regarder un reportage du célèbre feu commandant.

Peu de temps après notre installation sur la plage, Vladimir, fin observateur du genre humain, me fait une remarque sur le ballet continu d’hommes noirs dénudés, à l’arrière de la plage, dont aucun n’était très bien foutu mais qui avaient tous en commun d’avoir été très généreusement doté par Dame Nature. Je lui réponds qu’il a peut-être vu juste, sans certitude. La suite lui donnera raison.

Après bain et sandwich, Vladimir se plonge dans un gros livre tout écrit en étranger. Moi, sur ma serviette tout contre la sienne, je lis par intermittence, je regarde les mecs la mer, je roule une clope, je me déplace un tantinet en fonction de la progression du soleil à travers les feuilles de notre palmier-parasol.w9 Sans vergogne, un mec, blanc de peau, vient s’installer de l’autre côté de ma serviette, très près, qui n’aura de cesse, assez peu discrètement, de me signaler ses ardeurs. Vladimir, absorbé par la guerre de l’opium, lit. Peu de temps après, un grand noir passe devant moi. Je remarque un regard mais ne me formalise pas. Cinq minutes plus tard, il est de retour, s’arrête, se penche vers moi, me dit très poliment et respectueusement « pardon », puis me pose une question dont la teneur s’accorde tellement mal avec le ton de sa voix que je le fais répéter : « Pardon, tu n’as pas envie de faire l’amour. » « Euh, non merci. » Entre le voisin qui bande à portée de main et celui-ci, me voila bien entouré ! C’est à ce moment que Vladimir, nonchalamment, relève la tête de son bouquin et me demande avec un flegme dont je ris encore : « Qu’est ce qu’il voulait ? ».

N’empêche qu’il avait raison, tous ces antillais devaient se vendre.

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Commentaires
K
Lancelot> Du riz au lait façon capiste
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L
Et au fait, que comptes-tu en faire, de la vanille....?
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C
Après le marché aux poissons (la couleur ne m'arrêterait pas), la marché aux fruits et aux épices (je n'aurais pas aimé non plus, sauf la vanille où j'en aurais profité aussi pour en faire un méga stock), le marché de la viande...<br /> Comme dit KarregWenn, plus rigolo à entendre ou à lire...
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K
Bon, comme j'ai déjà rigolé hier, je laisse la place aux autres.<br /> Mais y a pas de doute, c'est plus rigolo à entendre.
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