KERNOW 4 : PENN AN WLAS, UN AIR DE FAMILLE
Lors de notre premier voyage cornouaillais, nous avions clairement en tête, cette année là, le projet de rendre visite aux différents finistères européens, le britannique et le galicien sans pour autant vouloir en toucher la pointe extrême, trop galvaudée. En cette journée brumeuse, nous nous en approchâmes mais ne vîmes pas grand-chose. Cette fois-ci, je décidai que je devais voir ce Land’s End, ne serait-ce qu’en mémoire des séries de diapositives en relief dont je me repaissais enfant (10 vues par carte) et dont l’une des cartes était consacrée à la célèbre pointe. Nous rusâmes comme la première fois pour éviter les parkings payants et le complexe touristique (bien pire que celui de la pointe du Raz) mais cette fois par le nord, en nous garant à Sennen Cove. Grâce à un célèbre site de vues satellites, j’avais repéré à l’avance un endroit où je pouvais espérer laisser la voiture.
Dès que nous arrivâmes en vue de la pointe, nous fûmes saisis par un air de famille auquel nous ne nous attendions pas.
Il y a même cette fissure qui traverse le nez rocheux de part en part, tel l'enfer de Plogoff ou mugit l'océan :
Pourtant, dans le détail, ces falaises sont granitiques, de ce côté ci en grès armoricain et les découpures rappellent plus les rochers d’Ouessant que ceux du Cap.
Le bout de la pointe est interdit. Ceux qui sont arrivés par la route, ont payé une place de parking à un prix à faire peur, et sont restés face à la mer devant le panneau indiquant la distance de Londre et de New York, n'auront finalement vu pas grand chose.
Cette fois les phares me sont visibles, Longship (mais la carte détaillée qu’on nous a prêtée indique pour les rochers avoisinant le phare : Carn Bras, Meinec et Tal-y-men !, et du coup on se sent presque à la maison) tout proche
Mais je mets du temps à repérer Wolfrock (14 miles).
Avant de partir je ne peux résister à un petit jeu...