CARCASSONNE 1
Notre première visite à Carcassonne (c'était la seconde pour Vladimir qui n'en avait pas gardé un bon souvenir pour moult raisons, dont le froid !), avait été écourtée pour cause de chaleur excessive et de trop grande foule. Vladimir s'endormit même en un lieu très saint, epuisé de trop de soleil, peut-être aussi de trop de merlons et autres mâchicoulis - nous arrivions de Lastours ! - et il n'était pas loin de jurer que jamais plus on ne le reprendrait à Carcassonner. C'était sans compter l'obstination du médiéphage... Car enfin, on aura beau dire des libertés prises par Viollet Le Duc (dont le travail d'ailleurs est ici en voie de réhabilitation, un peu à la manière d'un La Villemarqué), sa restauration certes excessive a permis que l'homme du XXIème siècle que je suis jouisse de ce spectacle inouï d'un Moyen Age intact. (Après tout les cathédrales ne sont pas loin de l'être). Même les bossages au couronnement des tours qui me défrisaient quelque peu, et que j'aurais juré anachroniques, je découvris le surlendemain qu'il étaient monnaie courante dans les forteresse de la région (voir Arques et Puivert).
Peu m'importait que la cité elle même fût surfaite et entièrement vouée au tourisme de masse, seul le tour des murailles m'intéressait et je dois dire qu'il m'enchenta.
L'autre raison qui me poussait à vouloir y retourner dans de meilleures conditions, c'est que j'y avais eu confirmation de ce que je subsumais depuis longtemps: il y à là bas, à mes yeux, un chef d'oeuvre absolu. Celui-ci sera l'objet du prochain post. Pour l'heure, un petit tour des remparts: