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EN ALAN AR MEURVOR
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17 août 2009

LE MYSTERE D'OXYMOOR 7

Un silence sépulcral régna dans la grande pièce voûtée après que Torzh avait parlé. Volaskell pressa alors son conjoint de raconter toute l’histoire dès ses débuts à leurs convives.

« Eh bien, mes premières inquiétudes furent éveillées par… »

« BOUM ! »

La marquise de Fromulus venait de s’évanouir. Pornus tira se sa poche le nécessaire-à-réveiller-Koada qu’il avait constamment sur lui. C’était une trousse en cuir de vache charolaise qui contenait une capse d’argent et une seringue. La capse était remplie d’une poudre brunâtre, la seringue d’un liquide marron foncé. Mais, à la première reniflade de la poudre, la marquise s’éveilla, béate. Nul ne fut besoin d’une injection.

Pornus demanda congé à ses hôtes pour soutenir Koada jusqu’à la porte d’entrée, un étage plus bas, où un bon bol d’air des collines d’Oxymoor lui ferait du bien.

Il constata avec satisfaction, à son retour, que Jehan-Marc’hkar l’attendait pour reprendre. Il promena un regard circulaire. Chacun avait pris place autour de la table que présidait l’orateur du moment. Volaskell piochait sans cesse dans un paquet de bonbons de marque britannique, Torzh dessinait des escaliers improbables sur un carnet ad-hoc, le prédicateur faisait du crochet, la peintre photographiait tous les bouquets de fleurs sur la table, et les trois mecs à poils ne faisaient rien, monopolisées qu’étaient leur mains à faire cache-sexe.

« C’est Volaskell, repris Jehan-Marc’hkar, qui attira mon attention, il y a de ça quelques mois, en déclarant, dans une effusion de ce bonheur ineffable que procure la conviction d’avoir remporté une victoire définitive, que chaque matin, il trouvait ses pièges à lapins désormais tous vides, et cela depuis plusieurs jours. Il constatait dans le même temps qu’au potager, ses batavias, ses frisées, ses feuilles de chêne, et même les huit scaroles étaient indemnes de toute attaque. Il en concluait du même allant que la vermine était éliminée. Je dois dire que la conclusion me paraissait hâtive. Je ne doutais pas de l’efficacité des pièges de mon ami, grâce notamment à la potion aux effluves de carottes concoctée par notre chère Torzh ! »

« C’est d’une cruauté, s’exclama un des modèles, qui, pour le plus grand bonheur de Jehan-Marc’hkar, avait levé les bras au ciel ! »

« Détrompez-vous, mon cher… »

« Ron. »

« Mon cher Ron, après comptage, pour les statistiques, les lapins sont expédiés vivants par pipe-line sous marin, sur Lundy Island. Sans mettre en cause, donc, l’efficacité des pièges, il me semblait que la forte propension des lapins à se reproduire, accentuée par l’air naturellement aphrodisiaque d’Oxymoor, - Pornus ne rougissez pas, je vous ai fait mettre un sommier extra-fort – mettrait le holà aux tentatives d’extermination de Volaskell.  Mais, après tout, il était possible que je me trompasse… »

Pornus tapotait nerveusement sur la table, puis il n’y tint plus :

« On ne nous a quand même pas convoqué ici pour faire du comptage de lapins au kilomètre carré. Que diable, je ne suis pas zoophile… »

Torzh lui glissa un mot à l’oreille.

« Euh, zoologue. »

« Patience, patience, Pornus ! Les jours qui suivirent, les chasseurs du coin rapportèrent aussi des histoires de raréfaction du gibier, et du gros ! Le sanglier se volatilisait, puis le cerf. »

« Negotium permanbulans in tenebris » lança Torzh de nouveau dans un tremblement.

« Et puis, continua Jehan-Marc’hkar, frissonnant, il y a quinze jour, Volaskell avait organisé un cocktail (autant dire un kog-lost, en breton)… »

Torzh changea soudain d’expression. Son visage devint rayonnant :

« Ah, il est plus de 22 heures ! »

« Un cocktail, disais-je, pour célébrer son Willy d’or. Il y avait du beau monde du septième art. Tu t’échinais à trouver quelqu’un de pas connu. Sabine était là, comme toujours, il y avait même Katell Peauneuve, Fabrice N’estpasunelumière et que sais-je encore. Comme Volaskell avait interdit que l’on fume à l’intérieur, les abords du château étaient peuplés, comme on peut l’imaginer. Et puis soudain, on entendit « Help, help » et Guépard Prendaudiable eut juste le temps de voir Steven Menezc’hoari disparaître derrière un buisson, traîné par quelque chose. « Oh, se dit Guépard, il a encore fait une mauvaise rencontre dans Oxymoor Park ! » Eh bien mes amis on ne le revit jamais.  A la fin de la soirée on comptait trois disparus ! »

« Oooooooooooooooooh, hurla Pornus, et Koada qui est restée dehors prendre l’air ! »

« Quoi, dit Jehan d’une voix blanche, tu ne l’as pas laissée dehors tout de même ? Je croyais que tu l’avais reconduite dans sa chambre après coup. Oh, mon Dieu ! »

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Commentaires
C
C'est vrai, je me demande bien vraiment pourquoi.
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K
Cornus> Je comprends mal pourquoi tu prends tellement à coeur le destin de ce Pornus...<br /> Kgwn> Ah, ah, on va soumettre Cornus à la Question avant de te demander la solution...
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K
ÇA Y EST, JE L'AI ! OUF !!!!!!
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K
Mert mert, il m'en reste un que j'ai pas trouvé !
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K
Et bien ça c'est de la reprise de boulot. Ah y a pas à dire, il mérite son salaire!<br /> Bon je reviens dès que j'ai digéré mes moules frites, il a quelques patronymes qui me posent problème...
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