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EN ALAN AR MEURVOR
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26 février 2016

SOUS LA CEINTURE.... DU MONDE 1

DSC00405Nous voila donc bien rentrés de ces dix jours réunionnais, dans l'hémisphère sud donc et l'océan indien, une double première pour moi qui ne connaissais ni l'un ni l'autre.

Il nous aurait fallu doubler notre temps de séjour et le partager entre deux points de chute pour espérer "couvrir" l'ensemble du territoire de cette grande île et certaines zones échappèrent donc à nos explorations.

Je me contenterai pour ce premier chapitre de formuler quelques remarques de géographie physique et humaine comme on disait à l'école.

En premier lieu, la Réunion est une montagne, un double cône (celui de l'ancien et celui du nouveau volcan, grossièrement) qui plonge dans la mer et dont le point culminant dépasse les 3000 mètres. Cela veut dire que l'on passe du niveau zéro à une altitude conséquente très vite et que le dépaysement climatique et botanique n'est pas seulement à la descente de l'avion, mais quotidien, ou même pluri-quotidien, au gré des allers et venues. Car il n'est pas de zones plates et sauf à tourner au tour de l'île en la ceinturant, il faut toujours monter ou descendre. A ce facteur relief s'ajoute celui de l'orientation, car selon qu'on est sous le vent (Ouest) ou au vent, la pluviométrie est fort différente. Une des vallées de la côte Est compterait parmi les  zones les plus arrosées du globe avec 10 m de précipitations annuelles. La carte quotidienne de la météo, c'est tout un poème!

S'il fait plus de 30° au niveau de la mer, au delà de 1200/1500 m, à la louche, règne un été breton perpétuel entre 20° et 25°, d'ailleurs les hortensias bleus (sauvageons) ne s'y trompent pas qui colonisent prairies et fourrées à ces hauteurs. On passe d'un claquement de doigt des champs d'ananas aux troupeaux de laitières nonchalantes au milieu de grasses et brumeuses prairies à rendre jalouses les normandes. Toujours très troublant...

La brume. Voila la grande affaire. Car c'était l'été. Et l'été, en climat tropical est souvent synonyme de chaleur et... d'humidité. Et à la Réunion, les "hauts" comme il est d'usage de les nommer, s'embrument toujours, avec la régularité d'un métronome en fin de matinée. L'inconnue, c'est l'heure.. 10 heures, 11 heures, midi? Car l'île concentre ses plus grands attraits en hauteur et il est toujours frustrant de rouler et marcher des heures pour se trouver dans la ouate épaisse qui masque irrémédiablement des sites, souvent classés  par l'Unesco au patrimoine mondial, excusez du peu.

Oui, car si le cône présente sur sa face tournée vers la mer une longue et presque ennuyeuse pente, à l'intérieur, les accidents volcaniques anciens ont créé des reliefs époustouflants, insoupçonnables de la côte, une sorte de "monde perdu", dont le fameux cirque de Malafate, inaccessible aux voitures, derrière un rempart de 1000m à pic, où se trouvent des villages.

 

J'avais lu des choses sur la Réunion allant dans ce sens, mais je n'imaginais pas que je le percevrais du premier coup d'oeil, et pourtant ça saute aux yeux, et c'est un vrai bain de jouvence pour l'esprit dans l'ambiance actuelle. La population est bigarrée et je n'ai jamais ressenti aussi fortement que les gens ne regardaient pas la couleur des autres gens. C'est la première fois que cet aspect me semblait vraiment aboli et cela avait un petit air d'utopie. C'est dû à plusieurs facteurs, autres que la simple diversité des origines (africains, tamouls, chinois, européens...), dont le fait que l'île était déserte à sa colonisation, et que donc aucune communauté ne s'y sent plus légitime que l'autre, le fait aussi qu'il a existé une importante population blanche pauvre qui a dû comme les esclaves marrons se réfugier dans les hauts. On est très très loin de ce qu'on peut ressentir à la Guadeloupe et qui avait pu, à certains moments, me mettre légèrement mal à l'aise. On a beau en avoir entendu parler, voir les mosquées et les églises à touche-touche dans les centre-villes est quand même une expérience unique, d'autant que les temples bouddhiques ne sont pas bien loins non plus. L'île est fortement peuplée et dans les différents endroits où nous nous sommes rendus, nous avons toujours eu l'impression que les promeneurs étaient en grande partie des autochtones et il n'était pas toujours aisé de distinguer le touriste métropolitain. Lors d'un bain au pied d'une cascade le dernier jour, un dimanche, j'eus bien l'impression que nous étions les seuls étrangers.  Les gens sont par ailleurs très calmes et patients (notamment au volant). On n'a jamais l'impression d'être d'emblée repèré comme touriste, ce qui est fort agréable.

Enfin dernier point qui forcément attira mon attention, c'est la façon très décomplexée et décomplexante dont les réunionnais vivent leur bilinguisme. Le créole n'est pas l'apanage d'une couleur de peau et se parle à tous les âges. Ils semblent savoir assez bien passer d'une langue à l'autre selon les interlocuteurs sans mettre les  monolingues en difficlutés et sans rien renier d'eux mêmes. Un bel exemple d'un possible...

Pour finir et avant de partir à l'aventure, quelques images de notre "home"...

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Commentaires
P
Et il n'est pas marron !
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C
Ce n'est effectivement pas un avocat ordinaire, c'est au moins...le bâtonnier !
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K
Calystee> Je confirme, pour la diversité et pour dire aussi que l'île est assez différente d'une destination tropicale de carte postale...
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K
Plume> Pas d'explication spéciale non, juste que je n'imaginais pas avant que les avocats pendouillaient de la sorte...<br /> <br /> et la longueur du pédoncule d'un avocat.... ça peut être intéressant !
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P
Même pas remarqué je le confesse humblement...et puis moi, tu sais la longueur des pédoncules...<br /> <br /> Et pourquoi s'étonner puisque nous savons que nous allons avoir une explication, que forcément tu as demandée et reçue...
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