NETRAOUIGOU
La réunion de conseil d’administration, qui se déroule dans la légèreté et la bonne humeur, se termine et je rejoins ma voiture, la tête pleine encore des échanges entendus. Dès que je pénètre dans la voiture, je suis saisi par le parfum. Rien ne m’emporte plus qu’une odeur qui me plait. Elle provoque chez un bonheur brut et immédiat, abstrait. Celle-ci outre qu’elle est exquise, est mystérieuse. Est-ce un parfum d’homme, de femme ? Il semble qu’il conviendrait aux unes comme aux autres, précisément ce que j’aime. Je me surprends à essayer vainement de mettre des qualificatifs, d’en deviner les composantes essentielles. Mais surtout, je m’interroge. Personne n’est monté dans ma voiture ce jour, ni les précédents. La voie est libre pour tous les fantasmes. Et puis d’un coup me revient en mémoire que ma voiture est pleine de plantes. Dont la rose « Nuit de chine » au parfum envoûtant et cet incroyable Gardenia rustique que je me suis empressé d’acquérir. C’est l’alliance éphémère des deux qui le temps d’un voyage créa ce mystérieux passager au sexe indéfini.
Une pièce qui, à cause d’une écriture trop foisonnante et d’un peu d’opacité, manque la mention très bien. Belle musique, belle mise en scène, belles chansons et belle performances d’acteurs. Mention à une comédienne, qui pour la seconde fois, et dans un registre très différent, me laisse baba. Mais surtout, une résolue modernité, du breton universel. Je me sens dans ma propre quête, sur la même longueur d’onde.
Deux faits liés malgré les apparences. Vladimir est en Allemagne et Bistouri a appris le maniement de la chatière, tu pe du, en une soirée. (Alors qu’il feignait de ne pas avoir compris en ma précence !)
Ebauché le futur jardin médiéval. Je sais exactement ce que je veux maintenant. Il y a du pain sur la planche. J’attends bien sûr, quand tout sera fini, que Karreg me donne la liste de ce que je dois planter…