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EN ALAN AR MEURVOR
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11 juillet 2009

FEUILLETON DE L'ETE : LE MYSTERE D'OXYMOOR (1)

La marquise de Fromulus se retourna vivement de son bureau de correspondance lorsqu’elle entendit son comte de mari ouvrir délicatement la porte de son appartement :

« Mon cher et tendre, dit elle sans dissimuler son excitation, je tiens là une missive du baron Jehan-Marc’hkar d’Oxymoor qui nous presse de le rejoindre en son château et de participer à quelques agapes sur la pente des douves pour fêter l’été. »

Le comte Pornus ne cacha pas la moue qui lui assombrit le visage.

« Je croyais que tu aimais bien Oxymoor, répondit-elle, les larmes aux yeux dans la crainte de ne revoir de sitôt son vieil ami. »

« Le problème n’est pas Oxymoor, ma princesse, mais le climat anglais ! Et je ne te parle pas de la cuisine ! D’ailleurs, ajouta-t-il en pointant du regard une cheville de sa femme, es-tu en état ? »

La marquise de Fromulus se leva de sa chaise d’un bond virevoltant, toute ennuagée des volants et des froufrous de sa longue robe rouge créant un tourbillon qui fit s’éparpiller les cartons d’invitations aux nombreuses soirées mondaines qui s’entassaient sur son bureau. S’immobilisant, les bras levés au ciel, elle escalada la gamme en trois syllabes pour finir sur un contre-ut enfin retrouvé :

« Jeeeeeee vaiiiiiiiiiiiiiiiiis bieeeeeeeeeeen ! »

« Koada, un peu de sérieux, ma toute belle, gronda Pornus pour la forme ». Au fond, les excentricités de sa femme le rendait aussi doux qu’une feuille de stachys lanata. Et puis, que pouvait-il refuser à son épouse qui avait accepté pour ses beaux yeux (enfin, son activité de pornstar laissait imaginer qu’il avait d’autres arguments) de quitter son beau duché de Bretaigne, laissant se languir là bas, la marquise Anna de la Genistaie, sa mère. Cette dernière ne manquait pas, comme l’illustre Sévigné, de rendre de longues visites à sa fille pour s’assurer que ce sauvage de burgonde la traitait bien. Un peu fragile de la patte, comme sa fille – c’était, à n’en pas douter congénital – elle s’appuyait sur une sorte de sceptre d’or dans lequel avait été englouti tout le métal précieux que son orpailleur de fils avait récolté tout au long de sa vie passée dans le lit de l’Ellé, les pieds dans l’eau, avec la seule compagnie des truites et des saumons. A la cour du duc de Bretaigne, les mauvaises langues disaient qu’elle aurait bien pu marcher sans cette ostentatoire canne qui lui servait bien plutôt à s’appuyer lorsqu’elle était pliée de rire.  La marquise de la Génistaie, en effet, par son hilarité incessante – elle aussi, congénitale – apportait un démenti flagrant aux préjugés du comte Pornus sur la sinistrose du peuple armoricain.

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Commentaires
C
Alors là, ça mérite au moins l'excommunication et la malédiction pour au moins 7 générations !
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K
IL NE VA PAS ME FAIRE L'AFFRONT DE REGARDER MES SUBLIMES PHOTOS SUR ON I-MACHIN !!!!!!!!!!!!!!!!!
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K
Krvwn je n'arrive pas bien a faire fonctionner Iphone impossible commenter chez karreg mais je la lis !
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K
Oui, ben là il ferait mieux d'aller se coucher le baron...L'est pas clair du tout !
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K
eh si be regards les paysAges kgwn n'a las pense a tout!
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