ENFIN !
Le lendemain, dès le matin, la météo semble pleine de promesses. Nous décidons donc d'aller voir le lac Blanc dans le massif des Aiguilles Rouges (gneiss + fer oxydé), qui se trouve en face du massif du Mont Blanc, de l'autre côté de la vallée de Chamonix. L'endroit est réputé comme une des plus beaux belvédaires sur les sommets du Mont Blanc se reflètant dans le lac. Le risque est là encore la surfréquentation mais comme souvent, l'homme est grégaire et il suffit de s'éloigner un peu du lieu de concentration pour être tranquille, ici en l'occurence, le lac supérieur est presque désert alors que nous fuyons très vite le lac inférieur. On prend un téléphérique jusqu'à la Flégère et de là, une longue montée méne jusqu'au Lac Blanc. Dès que je sors du téléphérique, je vois enfin le Mont Blanc !! J'ai indiqué les sommets évoqués jusqu'ici.
C'est parti.
Cette fois, les Grandes Jorasses sont évidentes au fond de la Mer de Glace.
Là, on voit bien l'antenne de l'Aiguille du Midi.
Nous entrons dans le massif des Aiguilles Rouges au dessus desquelles le ciel est, par effet d'altitude et de constraste avec la couleur des roches, d'un bleu que je crois n'avoir encore jamais vu. Même la neige des névés est rose à cause de la pierre environnante.
Nous arrivons au lac Blanc inférieur. Le site est effectivement superbe mais très très peuplé.
Nous partons donc faire le tour du Lac blanc supérieur (contigu), où nous ne croiserons plus que quelques rares randonneurs.
Pour la deuxième fois de ma vie, en pareilles circonstances, je pense à Hergé. J'ai l'impression vraiment d'être dans un paysage familier, c'est celui de Tintin au Tibet. (la première fois, c'était par gros temps sur le bateau de l'île de Sein, où j'ai cru voir les tempêtes dessinées par Hergé) Cette faculté d'évoquer le vrai avec des dessins si simples reste pour moi une énigme.
Il faut traverser des névés...
... pour arriver en haut du second lac.
Redescente vers un "balcon" sur le massif du Mont Blanc. Vue sur le glacier d'Argentière, que je regrette de ne pas être aller voir de près, car on peut accèder assez facilement à son front, bien dégagé de moraines et bleu ! (Aiguille du Chardonnet, puis d'Argentière au fond).
Front bleu du glacier suivant (Glacier du Tour)
L'aiguille Verte, longtemps resté invaincue, avec au devant les célèbre Drus. (Premier de Cordée, hi!hi!).
La "niche" des Drus.
De plus bas, la verticalité des parois des Drus aparait nettement.
Au retour quelques photos sous un éclairage changé, plus incisif. Les Grands Jorasses en point de mire.
L'ensemble du Massif visible : Mont Blanc, Grand Jorasses au fond de la Mer de Glace, Aiguille Verte et Drus, glacier et aiguille d'Argentière, glacier et aiguille du Tour enfin.
Nous étions cette fois sur l'adret, et les rhodos fleuris étaient donc bien plus rares. J'ai quand même, à force d'attention, trouvé celui qu'il me fallait pour la photo finale ! Intutile de dire que les paysages de cette journée restent gravés sur la rétine.