MONTAGNES BUCOLIQUES
Le lendemain de l'Aiguille, c'est journée sans voiture. Nous prenons, sur les conseils de notre logeur, le chemin derrière notre chalet, destination le sommet du Prarion (1969 m). Altitudes modestes par rapport à la veille et paysage plus bucolique, mais vue à 360° sur tous les massifs environnants.
Dès le départ je repère une orchidée que je ne reverrai plus.
Dès que l'on monte, on jouit d'une belle vue sur la vallée de notre chalet, le capuchon des 4000 est toujours là, mais l'Aiguille du Midi apparait à l'arrière. La lumière est particulière.
sur la photo suivante, la "balafre" du train du Mont Blanc se voit bien
Habituelle traversée de la forêt,
puis, justement, nous croisons la voie à crémaillère du chemin de fer du Mont Blanc qui mène au nid d'aigle, point de départ de la voie "normale".
Et puis les prairies apparaissent. Il fait beau.
Très belle vue sur le Massif du ... vous y croyez, vous, au Mont Blanc?
Et sur la vallée de Chamonix...
Moi, je flache sur le massif des Fiz, montagne calcaire, qui a un air très américain !
Au pied du Prarion, un hôtel, avec terrasse et resto !
Et là c'est le moment où on s'attend à ce que les vaches vous produisent direct du chocolat au lait !
Nous redescendons tranquillement après pique-nique au sommet, en regardant les fleurs, en particulier ou dans l'ensemble...
et recroisons le train du Mont-Blanc à une gare.
Nous prenons un itinéraire légèrement différent qui nous ramène au village de Bionnassay.
La nuit suivante, il pleut. Et au matin deux choses m'étonnent. La première c'est que s'il a plu au chalet, les sommets, eux, ont blanchi ! Je sais c'est idiot de ne pas y avoir pensé tout seul, mais j'ai des circonstances atténuantes pour oublier l'existence de la neige ! La seconde, c'est que si le ciel est tout gris, paradoxalement quelque chose de nouveau apparait au delà des 4000, c'est l'aiguille de Bionnassay! Enfin les sommets sont visibles (pour le M.B, on est trop près n'oubliez pas, pas de réjouissance trop rapide !).
Mais la visibilité est bonne et on voit bien les deux refuges (Goûter, tout en haut) et Tête Rousse, 700 m plus bas. Le Dôme se voit en arrière plan.
Si vous observez bien, la couleur rousse de la "Tête" (présence de fer) est bien visible. Bon, tout cela ne dure pas...
La matinée sera peinarde au chalet. L'après midi, une petite ballade, à proximité, s'impose. Nous irons voir les gorges de la Gruvaz. Une bonne petite montée quand même et relative déception au bout. Le chemin s'arrête à un belvédaire, pas possible d'explorer les gorges.
Au retour nous pousserons jusqu'au terminus de la route, à la chapelle Notre Dame de la Gorge, que l'on prie pour les angines. L'endroit en fond en vallée dégage quelque chose de serein.
La chapelle fait partie de ces églises baroques savoyardes auxquelles Calystee croyait pouvoir me condamner. Mais heureusement j'ai obtenu rapidement ma libération pour bonne conduite.
Je lui préfère un petit sanctuaire à même la roche...
Près d'une petite cascade un panneau indique différents itinéraires dont l'un me donnera une idée. Un nom de lieu m'étonne. L'impression soudaine d'être au pays de Galles.
Comme nous ne sommes pas épuisés, pour une fois, nous pourrons ce soir là, profiter de l'auberge de Bionnassay, à seulement 400 m du chalet et donc aussi goûter aux vins locaux... Au dessus de la terrasse où nous mangeons, les sommets sont toujours visibles, ensoleillés même cette fois.
3000 m plus bas, nous goûtons le champagne local.
L'aiguillle du Goûter s'embrase. Le très moderne refuge est alors bien visible.
Au retour, nous verrons la nuit tomber sur la blancheur des neiges éternelles.
Alors demain, peut-être verrons-nous ce mont?