EAUX ET PIERRES
Quelques virées en des lieux qui partagent l'eau - douce ou salée - et le granit, lui toujours plus ou moins en grosses boules...
La pointe du Milier d'abord, toujours accostée de lourds rouleaux... site on ne peut plus océanique, dont il suffit de s'éloigner de quelques pas pour plonger dans un tout autre univers: la mer se tait, et c'est l'eau vive du moulin qui se fait entendre. On est début Décembre, et la petite rivière est déjà bien alimentée. Et les pluies ne sont pas près de cesser... D'ailleurs, à la faveur de cette pluviosité, je découvre une nouvelle cascade côtière...
Quelques jours plus tard, je file vers le lointain Trégor, pour un voyage chargé d'émotion. Par un heureux hasard, les voisins les plus proches - et clients et futurs logeurs - de ma luthière irlandaise sont bretons et reviennent passer six mois s'occuper de leur vieille mère... avec (ma) harpe et bagages ! Sur la route, au retour, je ne peux résister à une petite séance souvenir dans les chaos du Huelgoat. Je dois annoncer à Plume que ses anciens bureaux ont été rasés.
Et puis arrive le jour de Noël, donc je m'habille en rouge ! Et ce jour là, profitant du beau temps, rien de mieux qu'un pique-nique. Il y avait un endroit que je voulais voir depuis longtemps, de préférence par grandes eaux. Et là, question débit, je sens que nous allons être servis ! Direction donc les Roches du Diable, haut lieu du kayak (de rivière) breton. Dès que nous arrivons, nous sommes saisis par le débit dans les rapides. Je n'ai jamais vu ça. Un petit côté Délivrance qui fait frissonner...
Nous sommes dominés par d'énormes roches sur lesquelles je louche, mais l'accès semblait interdit par des barrières à l'arrivée. Trop casse-gueule sans doute.
Nous partons pour une balade qui va nous mener sur l'autre rive, en face du site de la gorge, au belvédère. nous passons le pont, d'où on voit une île que fait la rivière (assez grande, plusieurs hectares, je pense, avec maison au milieu).
Puis moulin et déversoir, sur un des bras de la rivière qui enserrent l'île.
De là nous remontons sur l'autre flanc de vallée vers le belvédère.
Après le pique-nique, nous arrivons au belvédère avec vue sur les escarpements de la rive adverse...
... et sur la rivière en bas.
Nous redescendons au niveau des rapides.
Sur la route du retour, je remarque un bien singulier bosquet !
C'est revenu au point de départ que je vise un endroit où la barrière est affaissée... Nous filons donc au sommet des roches, d'où la vue est impressionnante et presque vertigineuse (on comprend qu'en période d'affluence, on veuille éviter l'accès). La roche la plus haute porte les traces des griffes du diable, combattu là par Saint Gwennolé.
Nous descendons un peu vers les grosse boules et la plate forme qui domine l'eau.
Et c'est là qu'appraissent quelques kayakistes.