HISTOIRES D'AIRAIN
En effet, qu'un inconnu vous offre un clou de bronze, il y avait déjà là de quoi invoquer l'insolite. Mais qu'en plus cette personne s'avère habiter dans une maison autour de laquelle j'ai tournicoté bien souvent pour y situer le manoir où se déroule mon dernier roman confine à l'improbable. Ajoutons qu'aujourd'hui, d'un sentier que nous foulions pour la première fois, en bord de mer, j'apperçois une masse inorganisée et buissonnante qui semble n'être que sauvagerie et qu'en m'y faufilant en douce je découvre un jardin donnant sur la mer en voie de redécouverte, avec bassins en degrés, terrasses italianisantes où j'aurais pu prendre des photos illustratrices pour le dit roman - et d'ailleurs je compte bien y retourner avec l'appareil - ! Il y avait de quoi se laisser aller à un ésotérisme qui ne m'atteint pas d'ordinaire.
Ah oui, le clou! C'est un des clous du toit d'origine de la chapelle Saint They du XVIIème siècle. Sa cloche dit-on, retentit d'elle même pour avertir les marins des dangers de l'océan.
D'ailleurs, tout à l'heure j'ai fait retentir les cloches des balises à cloche entreposées au musée en plein air de Plouhinec, que je croyait être des casseroles - suis à fond dans le campanaire en ce moment - eh bien quel son! Grave, doux, on aurait dit des cloches anglaises.