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EN ALAN AR MEURVOR
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22 novembre 2012

DE LA MOLLESSE

Lorsqu’on porte la modernité au devant de la scène, il faut s’attendre – ça n’est pas seulement un pronostic mais une certitude – au réveil de la réaction, toujours placée au premier rang pour un redoutable lancer de tomate. Et de même que la première qualité du metteur en scène est de savoir pourquoi il veut monter tel ou tel spectacle, au risque, à défaut, de ne jamais être crédible, celle du législateur est d’être convaincu de ce qu’il propose. Dans le cas contraire, il sera un bien piètre défenseur de son projet allant même jusqu’à demander qu’on l’excuse pour ce qu’il fait et l’espace inoccupé par la faiblesse de l’argutie ne tardera pas à être envahi du brouhaha des imprécations adverses. Et voila bien le paradoxe que, sous prétexte de remédier à une injustice, on met la population concernée, le temps d’un débat long et inégal, dans une situation inconfortable.

Jamais un élu n’a été autorisé à ne pas appliquer la loi pour raison de conscience morale. Evoquer cette possibilité inédite donne à penser soit que la loi sera de pacotille, soit qu’accorder un droit à ces gens là peut légitimement en révulser certains. Cette ridicule tentative pour arrondir les angles, je l’ai trouvée irrespectueuse, insultante à mon égard et elle a été en quelle sorte la goutte d’eau qui a fait valoir le trop-plein.

Un trop plein de critiques infondées, parfois de noms d’oiseaux, lors de certaines manifestations. Aujourd’hui, lorsque le sujet est évoqué dans les médias, j’avoue ressentir une légère crispation dans l’anticipation d’une énième ânerie qui me serait donnée à entendre. A celle-ci, j’aurais il y a peu opposé mon indifférence, je l’aurais considérée comme un moment désagréable et nécessaire de « démocratie » à passer. Sauf qu’en face, c’est le néant. Qui vient apporter avec intelligence la contradiction ? A l’exception de la ministre en charge que j’entendis défendre le projet avec force sobriété et intelligence – bravo à elle – les instigateurs pourtant fort de la légitimité d’un projet annoncé avant les urnes, se dérobent. Alors bien sûr, il y a bien quelques vrais débats, mais contre la masse quotidienne des allégations idiotes, personne, en proportion, ne vient porter le fer. Et il y a péril à laisser faire cela, celui de faire basculer une opinion au départ favorable dans le mauvais sens, un comble. Trente ans plus tôt, c’était l’inverse qui s’était passé, une réforme sociétale avait été annoncée bien que ne recueillant pas la majorité d’assentiments et menée à bien. C’était, quoi qu’en en dise, un tantinet plus courageux.

La mollesse a des angles plus acérés qu’on ne pourrait le penser.

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Commentaires
K
ah, tu t'intéresses aux moeurs italiennes, hi!hi!
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P
Impressionné ? Parce que je connais la grotte de Téthys ? C'est à cause de Lully, tout bêtement ! Comme quoi la musique mène à tout...<br /> <br /> Et de je ne sais plus quel téléfilm où il y en avait une reconstitution plus ou moins réussie.
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K
eh, eh, 1670 ! et pas autour de théthys! mais je suis impressionné!
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P
Aurait-on tellement bien remonté le temps jusqu'en 1666 qu'on serait resté définitivement bloqué dans la grotte de Téthys ? <br /> <br /> Devrait-on faire intervenir Frère Alex, grand spécialiste des allers-retours spatio-temporels ?
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P
Y a foule ici !
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