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EN ALAN AR MEURVOR
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13 janvier 2012

EN ALAN AR MEURVOR HABASK 6

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- canopée, cataracte et casado -

Apercevez-vous ce chemin, en bas ?

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C’est cette piste que nous suivions en quête, fructueuse, d’une cascade parmi les nombreuses que compte le pays. Celle-ci avait l’avantage de n’être qu’à quelques kilomètres de notre gîte, libre de droit d’entrée et d’aménagements. Le lendemain de la déception du parc de Manue*l Antoni*o, l’idée de laisser la voiture en bord de piste d’une zone peu fréquentée était séduisante.

Mais soudain, un camion puis un petit attroupement apparaissent qui barrent la route. Un récent glissement de terrain (les dernières pluies sont récentes et on voit trace partout de ce genre d’incidents) a partiellement obstrué la voie et des travaux de dégagement sont en cours. Vladimir part aux renseignements, et on lui assure que le passage sera libre dans quelques minutes. L’un des hommes n’est autre qu’un « riverain ». Au Costa Rica, on a souvent la surprise d’être dans une « agglomération » sans le savoir. Nous sommes au fond d’une vallée, au bord de la rivière qui en amont fait un saut, entouré d’une végétation luxuriante. Mais l’homme, d’un signe, nous invite à regarder au dessus de nous. Nous sommes dominés par de hauts arbres, comme partout, mais dans l’un d’entre eux, loin au dessus de nos têtes, il y a une nacelle de bois. Et il semble que, pour prendre patience, nous soyons invités à la visiter.

L’homme, natif de la vallée et dont la mère habite à 300 mètres (une fois de plus il semble que nous soyons dans un village sans le voir) a sa maison en haut du coteau alors que l’arbre qui abrite sa nacelle pousse en bas, si bien que maison et cabane arboricole sont au même niveau. Nous le suivons jusqu’à sa maison, qui semble ouverte à tous les vents, mais lorsqu’après avoir traversé la terrasse, nous nous engageons sur le pont qui donne accès à l’arbre, monsieur sort une clé pour ouvrir une grille. Il est fier comme un enfant qui montrerait son trésor.

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Une fois sur la plateforme, il nous révèle une petite trappe qui est un regard sur la fourche de l’arbre. Là, en saison, il peut observer à loisir, une nichée d’oiseau.

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Sur le chemin du retour il nous montre de jolies tranches, une future table. Ah, qu'en emporterais-je bien une...

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La cascade tient ses promesses. La grosse pierre polie coincée entre deux parois donne un caractère dramatique à la chute d’eau. Nous profitons largement de l’endroit pendant toute la matinée sans voir âme qui vive.

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Quelques dizaines de mètres plus haut, en pleine nature, il y a un restaurant. Je commence à m’habituer à trouver ce genre de chose dans des endroits isolés (mais l’isolement prendra une autre échelle encore quelques jours plus tard, dans la montagne). Au menu, casado, le plat national : riz, haricots noirs, crudités et viande (du poulet très souvent) ou poisson. Ici, en l’occurrence, ce sera poisson. Après avoir entendu notre commande le restaurateur descend à la rivière. Nous le voyons remonter avec deux poissons dans un seau. Il y a un petit élevage en contrebas. La nourriture est simple et bonne et descend aidée de la bière locale à laquelle nous nous sommes très vite habitués. Nous serons seuls pendant tout notre repas. Belle et douce matinée à nous seuls réservée, tout entre beauté et hospitalité.

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Une serveuse vient soudain vers nous. Il faut vite que nous contournions le restaurant pour voir quelque-chose…

Dans un petit arbre, à portée de main, un toucan :

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Mais il y a quelque-chose d’autre qui m’intrigue terriblement. C’est ceci :

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Je vais voir le propriétaire des lieux et je lui demande ce que c’est. C’est une pierre naturelle de six mètres de haut (volcanique sans doute), trouvée dans le sol en aplanissement pour faire le parking du resto, et qu’ils ont dressée en en enterrant trois mètres. Il y a deux choses incroyables dans cette histoire : d’abord la propension de l’être humain, en dehors de toute tradition, à dresser les pierres, la seconde est que j’ai tout compris à ses explications. Pris par le sujet, je n’en n’ai pris conscience qu’après coup et je n’en reviens pas.

Nous sommes prêts pour aller arpenter une étrange queue de baleine...

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Commentaires
K
Plume> Karagar a perdu sa.... connection internet et en plus il est chez les Namnètes. Donc Plume et Cornus devront patienter pour la suite....
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L
Ben zut alors, fini le voyage déjà ? Et la baleine, elle a perdu sa queue ?
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C
Ben ouais.
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L
Ouais ouais....
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C
que l'eau est froide !!! Comment ça, lapsusien ? Juste deux lettres oubliées de = onde.
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