DU ROMAIN AU ROMAN
Le moins qu’on puisse dire est que j’ai accumulé du retard ! Me voyant écrire cela, je hausse les sourcils. Du retard ! Aurais-je ici la moindre contrainte temporelle ? Pas le moins du monde, non, et pourtant les tranches de vie se succèdent trop vite et les nouvelles rendent comme obsolète le récit de celles qui dateraient un peu trop. Pour dire les choses plus simplement, j’ai encore tout un panier d’images provençales à vous montrer et voici que je brûle d’écrire une petite série dont le titre est déjà tout trouvé et me réjouit à l’avance : les vacances de Karagar en Bretagne. Ce n’est pas une pirouette, c’est la vérité toute nue, je vous raconterai.
En attendant, il faut bien revenir à juillet et à Saint Rémy. Petite ironie qui me frappe en écrivant le nom de cette commune. C’est ce vocable que j’ai noté, selon mon habitude, accompagné d’une date, à la suite du point final de la pièce que j’ai fini d’écrire là bas. Ironie multiple, le festival d’Avignon étant le contexte général, et c’est en me rendant en Provence que je découvris le lieu qui m’inspira cette histoire.
Et j’ai passé aujourd’hui une journée entière à classer et configurer les photos pour…. Deux posts !
Je dois dire qu’entre le massif des Alpilles, le couvent de Van Gogh et les vestiges antiques, tous concentrés dans le même secteur, j’avais à portée de la main de multiples buts de promenades.
Alors que j’ai d’innombrables édifices médiévaux au compteur, je n’ai presque pas vu d’édifices antiques et ceux-ci, surtout quand ils présentent l’état de conservation de ce mausolée, me semblent appartenir à un monde très lointain.
La ville de Glanum elle-même, est d’abord celtique, puis influencée par le Grèce via Marseille pour finir romaine.
A Arles, contourner de telles arènes me maintenait dans cet exotisme.
Dans cette même ville, le portail époustouflant de Sainte Trophine, est un de ces exemples où l’art roman sait tutoyer l’art romain, dont les modèles étaient sur place…
Même le bâti de cette petite chapelle trahit la romanité à certains détails infimes:
Mais Silvacane est cistercienne et l’art roman cistercien, par l’usage précoce de l’arc brisé, l’absence de chapiteaux historiés, et une sobriété qui donne toute sa place aux lignes architecturales, n’a vraiment plus rien d’antique, il annonce au contraire l’art gothique…
Tiens un moine !
…que voici d’ailleurs, dans la même abbaye.