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EN ALAN AR MEURVOR
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29 janvier 2009

SALE MOT

J’applaudis mollement. Pourtant la pièce m’a plu. Beaucoup même. Mais d’une façon un peu particulière qui m’a fait oublier qu’il s’agissait d’un spectacle. L’intelligence des dialogues m’a frappé. Certes tout n’est pas d’une très grande théâtralité, mais je ne déteste pas les professeurs, surtout quand la leçon est plus diverse que le thème annoncé ne pouvait le laisser croire. Bref, ce texte m’a parlé de beaucoup de choses. Mais à voir la rangée de comédiens saluant, je reviens à la réalité et j’imagine soudain, qu’à des centaines de kilomètres de là, Vladimir doit être, lui aussi, en train de saluer.

Je rencontre Jean-Charles alors que j’attends l’énoncé de mon nom. Je suis sur la liste d’attente. J’obtiens une place au paradis. Jean-Charles, étonnamment, m’y rejoint. Finalement, il reste des places et on nous fait redescendre. Je lance à Jean-Charles : « Setu-ni skarzhet eus ar baradoz ! » (nous voila virés du paradis). Une dame à côté de nous éclate de rire. J’aime bien les jours où le breton ressemble à une langue normale. J’évoque à Jean-Charles mes vagues projets dans le cadre de « Zigzag ». Il semble sincèrement intéressé, ce qui m’encourage un peu. Et puis, forcément, je lui demande des nouvelles de Meven.

A quoi pense-t-on quand on apprend une mauvaise nouvelle ? A des choses périphériques, histoire de ne pas s’enfoncer trop dans le bourbier des idées gluantes. Je pense à l’incarnation soudaine et irrémédiable d’un mot qui n’était jusque là qu’un des figurants du dictionnaire. Beaucoup de mots n’ont pris vie que lorsqu’ils sont sortis d’une bouche, qu’ils se sont arrimés à un moment vécu. Je trouvai alors que le mot « yoc’henn », dont je m’étonnais que Jean-Charles le sût, était aussi terrifiant que « tumeur ». Déjà il s’agrippait aux murs noirs du théâtre de Cornouaille. Je sais qu’il en restera indissociable. Je vous reparlerai bientôt de Meven.

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Commentaires
K
Cornus> Je suis persuadé que tu as tout compris ce qu'il y avait à comprendre. Le non dit ici de peut lèser que les amateurs d'anecdotes...
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C
C'est fou ces derniers temps, j'ai du mal à suivre. Enfin, ce n'est pas grave, j'ai l'habitude.
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K
Il y a des moments où l'on se trouve tout incongru d'avoir passé sa soirée à concocter des blagues de gamins.
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