Y'A PLUS DE SAISON
Me voilà parti à vous conter l’après midi d’un faune,
Qui n’a – soyez sans crainte - des attributs de la divinité,
Que la bucolique et rassurante nature champêtre,
Mais d’oreilles aigües et de pieds de chèvre point,
Pas plus que de penchant pour la lubricité.
Si d’une monstruosité vous voulez à tout prix le doter,
Dites alors qu’il a sans doute la main verte.
Le paradoxe voulut, que cette après-midi là,
Le faune fût bien armé. D’une pelle et d’une pioche !
Il n’a d’autres prétentions. Et qu’il honorât le chiffre seize,
Qui le vit naître, en confiant à la terre nourricière
Deux fois huit arbustes aux feuillages divers.
Le titre vous fit redouter l’hermétisme
Mais la chose est toute simple.
Alors que ce matin le givre blanchissait la prairie,
La faune eut post-meridiem trop chaud !
C’est qu’il a élu domicile en ce finis terrae
Où dit-on, chaque jour nous offre
Les quatre saisons.