CAP SUR LES COULEURS
J'ai enfin trouvé la route dont je rêvais sans savoir si aucun tracé ne suiverait l'idéal onirique. Une route toute en contorsions, qui évite de droite et de gauche les susceptibilités, qui fait succèder un nombre inimaginable d"équerres à la traversée des écarts mais qui malgré tout, plus que toute autre, file du sud au nord et donne la mesure de l'étroitesse à laquelle j'ai agrippé mes rêves. Elle existe bien cette route qui, à mi parcours, s'élève jusqu'en position dominante et donne à voir, enfin, les deux mers si proches et fait un mirage îlien.
Au bout de la route, c'est l'autre mer, me direz-vous, si différente, tellement différente qu'on se dépayse aux portes de ses pénates. Oui, elle était bien là, selon toute attente, mais ce que je vis , ce sont des couleurs, un éventail infini de couleurs...
Un témoin passait par là...