9 mai 2008
ABSENCE
Il ouvre la porte à glissière, juste assez pour y glisser son corps, s'avance sur le balcon de bois et allume sa cigarette. Il perçoit immédiatement une confuse altérité, l'épaisse singularité de cette nuit là, presque effrayante, sans pour autant en cerner la cause. Et puis soudain, il sait, mais ne comprend pas encore. Il sait que l'étrangeté émane de ce silence cotonneux, épais, humide qui, au lieu de procurer la sérénité, l'inquiète. Quelque chose qu'il n'identifie pas s'est aboli qui donne une illusion oppressante de néant. Alors l'évidence s'impose. Pour la première fois depuis quinze jours, il n'entend pas l'océan.
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