CASCADE DE DIAMEUR
J'avais donc fait cet hiver une stupéfiante découverte qui m'avait excité au plus haut point, une découverte qui dépassait ce que j'imaginais pouvoir trouver dans le Cap. L'émotion était d'autant plus grande que d'une part, question cascade, j'avais exploré la région avec déjà beaucoup d'assiduité comme on le sait, et que je ne pensais pas une surprise d'une telle ampleur possible, qu'ensuite la découverte survenait au moment où je commençais à mijoter le projet de répertorier et d'illustrer correctement les cascades capistes, et qu'enfin j'étais passé mille et une fois à cet endroit sans la voir, ainsi que le font, comme j'ai pu le constater depuis que je fréquente assidument le lieu, tous les promeneurs. C'est que le seul poste d'obervation possible, assez vertigineux, voire un peu dangereux, n'est guère qu'à 3/4 mètres du GR 34 et que pourtant, de celui-ci, on ne devine rien.
C'est à la faveur des grosses pluies hivernales que je l'ai découverte, alors que le débit important rendait le départ de la chute visible à condition d'être observateur et obsédé de cascades. J'ai compris où je devais me placer pour la voir, et là je crus à une apparition ! Comment avais-je pu manquer ça ! Une cascade qui, malgré un débit de ruisseau, par son site majestueux et escarpé (et marin!) pouvait rivaliser avec de petites cascades montagnardes que j'avais pu voir.
C'est dans cette optique que j'avais cadré la photo pour le blog, sans un centimètre carré d'océan, pour un résultat qui m'évoquait plus l'Auvergne que la Cornouaille armoricaine. Comme j'omettais bien sûr de dire où la photo était prise, j'espérais questions et conjectures qui m'auraient indiqué si mon impression était partagée, mais je fis un flop. Je n'ai jamais su si mes lecteurs avaient compris où c'était !
J'avais déjà bien sûr en tête (j'avais titré "avant-première" !!) la façon de vous faire découvrir la bête, mais la météo et mes compétences n'étaient pas encore au rendez-vous. Je m'y suis pris, récemment, à deux fois.
La première, j'ai dû me faire violence pour envoyer le drône, car j'avais le vertige (ce qui est stupide pour un engin volant, j'en conviens) et les images n'étaient pas satisfaisantes. Je n'en ai gardé que le plan d'ouverture.
La vidéo qui suit est faite à partir des rushs de la seconde visite. Evidemment, c'est hyper difficile à piloter (commande pour monter/descendre, avancer/reculer, aller à droite/à gauche, tourner sur lui même vers la droite/la gauche, orienter la caméra de haut en bas, le tout devant être combiné si on veut de belles images. L'engin est incroyable, stable, compense le vent mais petit et gris. Très vite donc, on ne le voit plus, et la cascade tombant dans une gorge marine très étroite, les alarmes du drône ne cessaient de retentir ! Epuisement nerveux garanti. Il faut des heures de vol pour commencer à maîtriser la guêpe et la manier en douceur, sans saccades. Nous n'y sommes pas encore. Sans compter que la configuraton de la cascade est très étange et la suivre n'était pas si aisé. Bref, les images n'ont pas la virtuosité que je voudrais, mais il faut un début à tout. L'essentiel est de rendre compte du site et cette cascade ne peut se filmer qu'ainsi. Son caractère inaccessible n'est pas le moindre de ses charmes. Je suis ressorti de ces sessions film, puis prise de son, avec une indéniable impression d'aventure.
Les soucis que j'évoquais récemment n'étaient pas liés au tournage, mais au montage ou après des heures de travail, certains rush (mes préférés) ont été corrompus et contaminaient en chaîne toute la time line. Bref, après des sueurs froides, j'ai pu rattraper le coup mais quelques images sont le second choix, ayant perdu les premières.
Les photos qui suivent datent du premièr soir dont je ne gardai pas les rushs. Je trainai trop longtemps dans cette beauté ambiante et les nuages arrivèrent au moment d'aller filmer !!
Je suis en effet descendu au niveau de l'eau, dans un repère de cormorans, pour filmer le grand kougon depuis la mer :
Configuration :
Le ruisseau en amont de la cascade.
Les arméries à la naissance de la cascade.
La gorge marine où se jette la cascade.
La cascade.
Lamm-dour Diameur
(NB : La vidéo à été exportée en HD, si votre connection internet est suffisante, la petite molette en bas de la vidéo vous permet de la visionner en HD aussi, faute de le préciser YTube la passera deux fois moins définie)