L'AUTRE RIVE 2
Le lendemain matin nous nous lançons à l'assaut du Cap d'Erquy en empruntant un sentier qui démarre à quelques pas de notre hôtel. Curieusement, le sentier s'élève mais la mer disparaît vite de la vue car nous nous enfonçons dans d'anciennes carrières creusées à flanc de falaise et ennoyées. Les deux étangs, à 40 m au dessus de la mer, ont nom "lacs bleus" alors que l'eau y est noire. Sans doute l'étaient-ils autrefois comme on peut le voir dans d'anciennes carrières de grès dans l'Arrée. L'abondance végétale a modifié tout ça.
En tout cas, ce grès rose, les couches géologiques bien visibles (différents lits et orientation) font de ce cap un endroit intéressant pour le géologue, j'imagine. Un peu comme à Crozon, on mesure à l'oeil les chambardements telluriques et la diversité minérale.
Nous prenons de la hauteur et ne tardons pas à retrouver la vue sur la Manche.
Juste avant le cap lui-même, l'anse de Port Blanc (encore un) qui n'est guère blanche mais du rose violacé de ses galets de grès. Son croissant parfait, son abri à canot de sauvetage des années 30 à l'architecture originale et abandonné font de cet endroit un décor pour une scène de film, de roman...
Non loin de là, le four à boulet montre le joli contraste entre le grès des murs et le granit des entourages.
Nous voici sur les falaises du cap proprement dit. Je m'étonne toujours de la diversité des falaises... on ne retrouve jamais tout à fait les mêmes profils d'un site à l'autre. Les formes sont pour moi ici inédites et il y a un magnifique synclinal.
Retour du sable, en progressant vers l'est, annonçant la plage du Lourtuais.
La voici, une plage absolument superbe, un sable très coloré, très ferme, pas une baraque à l'horizon. Réputée comme une des plus belles plages naturistes de Bretagne et au delà...
Suit la plage du Portuais, moins grandiose mais plus "cosy" pour un pique-nique.
Nous approchons du point le plus éloigné de notre promenade, l'îlot St Michel et sa chapelle, encore accessible mais la pluie commence à tomber et nous avons tout le chemin du retour à faire. Nous la verrons donc d'en haut seulement...
Nous y retournerons le lendemain avant de partir, mais la marée nous empêchera d'y accèder...