NETRAOUIGOU
Régulièrement, à la radio, passe une promotion pour une pièce de théâtre autour de la cruxifiction. J'écoute sans écouter, et seules des bribes de phrase parviennent à ma conscience. L'une d'elle dit, peu ou prou: "Marie assiste à la cruxificiton de son fils". Et pour une raison inconnue, - mon esprit vagabondait - j'ai cru qu'il s'agissait d'une information. Il m'a fallu un temps qui m'a paru très long pour me souvenir que la mère de Jésus s'appelait Marie. Mes tripes se sont nouées, je me suis dit "quelle horreur". C'était comme si- grâce à la magie d'une moment d'absence - j'entendais cette histoire pour la première fois et que j'en ressentais l'atrocité pour la première fois. J'ai alors réalisé que la surenchère de l'iconographie chrétienne avait banalisé la chose à un point que je n'avais pas mesuré. Et aussi qu'au catéchisme, je n'avais jamais ressenti d'empathie envers le Christ, il était le fils de Dieu - ce que j'acceptais comme vrai sans doute à l'époque - , il savait qu'il ressusciterait, que ça n'était qu'un mauvais moment à passer pour la bonne cause, alors quoi? Bref, ça n'avait pas pris.
La structure socio-culturelle/salle de spectacle au sein de laquelle nous avions une résidence pour monter notre pièce de théâtre chorale fait faillite, sabordée par les politiques. 20 salariés au chômage et nous un peu à la rue. Notre aventure devra trouver de nouvelles pistes.
La vieille Dalmatia, qui eut ses heures de gloire dans ce blog, va bientôt finir sa vie dans des mâchoires d'acier. Elle est devenue vraiment trop peu fiable. Remplacée par une toute petite bleue qui arrive demain.
Ça ne vous a pas échappé - sans doute que si, si vous habitez loin des contrées aux terres acides - c'est la saison des rhodos. Bref, un grand moment de l'année pour moi. Cette année, c'est un tournant. Ils commencent vraiment à prospérer. Et on commence vraiment à les remarquer dans ce jardin qui, à l'inverse du précédent, offre tant d'autres attraits que le spectacle des rhodos passait au second plan. Mais quand un rhodo s'affirme, difficile de passer inaperçu! Tous les soirs, nous descendons à Park Pontig. Jusqu'à cette année, l'effet recherché n'était pas assez perceptible, mais cette fois-ci - et ça va aller crescendo, dans deux trois ans on y sera pour de bon - la féerie commence à opérer, on commence doucement à se croire en Angleterre, ce qui, horticulturellement parlant, est un must ! Portraits: