1er MAI
En quelles contrés subtropicales Karagar a-t-il bien pu traîner ses savates? Réponse plus bas...
Le premier mai a été pour moi, durant plusieurs années, une journée de plaisir et de dur labeur à la fois, où je me levais tôt pour avoir une place de parking pour le fourgon rempli de plantes. C'était à Brest, lors de sa célèbre fête des plantes à côté du conservatoire botanique et je tenais avec ma compagne S. le stand de sa 'pépinière'. L'enseignant se transformait, le temps d'une journée, en vendeur de plantes. La dernière fois qu'elle tint son stand c'était sans moi et il y a 10 ans exactement. Je lu avais rendu visite avec mon copain d'alors. 10 ans plus tard, sa 'pépinière' n'existe plus depuis longtemps mais elle tenait stand de nouveau, pour la première fois depuis, au côté de son ami pépiniériste - et anglais ! Le clin d'oeil des anniversaires 'ronds' et des cycles parcourus était trop évident pour que je n'aille pas y faire un (long) tour.
Je fus reconnu par plusieurs personnes du monde des plantes. On m'appostropha même : "c'est toi qui as un jardin où les watsnonias se ressèment partout?"
Et puis je vis Raym*ond, alias monsieur rhodo, producteur et collectionneur charismatique désormais un vieux monsieur. S. lui avait rendu visite récemment pour m'acheter quelques belles bêtes mais il lui avait paru taciturne et peu amène. Il est vrai qu'il a perdu son fils emporté par une grave maladie. Quand je le vis, je ne sus trop quelle attitude avoir, aller le saluer, passer mon chemin... Je n'eus pas le choix. Il me sauta littéralement dessus, grand sourire, m'ayant reconnu au premier regard. La raison, il la dévoile sans ambages : tellement peu d'occasion de parler breton maintenant! J'ai beau lui expliquer que je ne peux plus acheter des rhodos à l'infini, il voudrait bien que je vienne lui en acheter et j'ai bien senti que ça n'était pas commercial. C'est vrai que j'avais la chance d'acheter ma plante préférée en breton. Ça m'a fait chaud au coeur, cette rencontre.