RENFORT POUR BRENNOS 3
Maître Cornus n'ayant jamais fait mystère de ses intentions de devenir souverain pontife (alors que je me contenterais moi, en toute humilité, d'être souverain pontique), nous sommes allés, bien que non missionnés, faire un peu de repérage.
Alors évidemment, faute d'une lettre de recommandation, nous avons dû faire la queue comme le commun des touristes. L'occasion pour moi de jauger cette place du Bernin et cette façade gigantesque (144 m de large) de Maderno qui, projetée en avant d'une longue nef que ni Michel-Ange ni Bramante n'avaient voulue, masque la coupole. Bien que toute cela ne soit pas ma tasse de thé, j'ai trouvé cet ensemble plus majestueux que je ne le pensais. Sans doute un peu grâce au soleil du matin donnait une belle pâleur à la pierre et... me chagrinait aussi sans que je puisse formuler ma gêne. Soudain, je compris. Saint Pierre est une des rares églises occidentées ! Voire une façade éclairée le matin est chose rare.
Voici donc mon cher Cornus votre futur balcon :
Quant au grand bourdon, mon cher Cornus, moins de 9 tonnes, à peine la taille de celui de la cathédrale de Rennes ! Il va falloir investir :
Pour que je daigne visiter une église baroque sans redouter l'ennui qui s'en suivra, il faut bien quelque sérieux motif. Accordez-moi que l'idée de jauger la plus grande église du monde et d'en ramener les cotes à sieur Cornus pour qu'il commande sa future moquette vaut bien tout les sacrifices et toutes les infidélités à mes amantes, médiévales autant que nombreuses.
Karagar, donc, qui ne manque pas de courage, on le sait, entre :
Bien sûr, c'est immense (188 mètres de long, surface 23 000 m2 - Amiens 7700 m2!), tout au long de la nef sont des repères pour rappeler les dimensions des grandes cathédrales du monde chrétien, mais la lourdeur de l'architecture émousse l'impression de grandeur. Seul le dôme s'en tire architecturalement parlant à mes yeux, malgré les marbres et les dorures, grâce à la belle imbrication de formes et de volumes.
Nous décidons donc d'ascensionner la chose pour clore notre trilogie des 3 plus grandes coupoles Londres, Florence, Rome) mais avant, nous rendons visite à l'une des plus célèbres oeuvres d'art de la renaissance, la pietà de Michel-Ange (sa seule oeuvre signée) :
C'est parti. Nous voici derrière des grilles :
Pour accéder à la partie supérieure nous passons par les toits de la basilique. C'est si vaste qu'on se croirait dans un petit quartier. On oublierait facilement où l'on se trouve d'autant qu'il y a un bar. C'était l'objet de l'une de mes devinettes. Fromfrom avait frôlé la vérité. On voit très bien de là, la salle où aura lieu l'élection de Cornus I.
Ascension de la coupole pour accéder au sommet (autour de 120 m)
La coupole du panthéon vue de celle de Saint Pierre :
Enfin, le plus important, sachant que Cornus va bientôt y séjourner: capturé au zoom du sommet de la coupole, voici le potager de sa sainteté, et sa collection de poireaux. C'était réponse n° 2 que vous deviez me donner !