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EN ALAN AR MEURVOR
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26 juin 2013

SOUDAIN LE PARADIS

DSC03703Ce n'est pas qu'il fît vraiment chaud. D'aucuns auraient trouvé une couleur de modestie au thermomètre mais ce printemps nous aura appris à nous contenter de peu et puis, comme me le fait souvent remarquer Vladimir avec justesse, 20° ici, pour une raison inexpliquée, font un effet qu'on obtiendrait ailleurs avec 5° de plus.

Grand soleil, rien qu'une petite brise toute douce. On ne savait presque plus ce que c'était. Les grillons, l'appel du large...

Je prends juste le temps de  nourrir Bistouri et voila que j'enfourche le vélo. Je sais où je veux aller, sans hésitation aucune : à la grève des galets bleus. Je n'y vais pas si souvent, elle est réservée aux occasions, comme cette manière d'été inattendu.

J'y arrive très vite et elle montre le visage attendu, magnifié par la marée très haute. Soudain le paradis. Les galets bleus, à ma gauche le coteau herbeux où s'enchasse une maison dont j'aurais toujours voulu qu'elle fût taverne, auberge de la Jamaïque, en face les hauteurs de Plogoff qui barrent d'un noir mamelon la flamme du soleil dans la mer, à droit le havre invisible dont je devine la petite baie.

Les galets sont chauds lorsque je m'allonge, les grillons redoublent, le lapement des vaguelettes ne laisse pas deviner qu'il a trois jours encore les masses d'émeraude faisaient jaillir des gerbes blanches. Et puis y a l'odeur du goémon chaud un sorte de sceau d'unicité. Je laisse presque le sommeil me gagner, à plusieurs reprises je bascule presque de l'autre côté... au son de la mer, au parfum des algues. C'est presque irréel.

Et puis je rentre par le chemin côtier. Il y a quelques touristes, guide en main, rares, attentifs, qui savourent... La mer, bleue, se fait plus lointaine et le chèvrefeuille le dispute au goémon. Le moindre muret glorifié par la lumière du soir, et puis des fleurs, des fleurs comme jamais, d'une densité inouïe, des carottes bien sûr, innombrables, des ajoncs nains, des lotiers, des bruyères pourpres déjà et puis surtout, incroyables, comme jamais, des jasiones partout qui bleuissent les bords de chemin et les mini dépressions. Cette fleur que je connais sporadique est dense cette année, comme jamais. C'est d'une beauté ineffable. De Madère on dit qu'elle est un jardin au milieu de l'Atlantique. La côte du Cap en cette fin juin ne fait pas pâle figure face au souvenir que j'en garde. Rien ne vaut, quan d il ne boude pas, l'été breton.

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Commentaires
C
20 °C, c'est en effet pas mal ici aussi. D'ailleurs, par beau temps, à l'abri des dunes, ça paraît chaud (nous en parlions entre collègues aujourd'hui).<br /> <br /> En revanche, dans le Lyonnais par exemple, c'est limite scandaleux de n'avoir que cette température.<br /> <br /> Pour le chèvrefeuille (Lonicera peiclymenum), je me suis souvent étonné de la différence de parfum qu'il y avait d'un individu à un autre, d'une année à l'autre.
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