THE PRIDE OF MADEIRA
En allant à Madère je m'attendais bien sûr à voir des plantes innombrables. Beaucoup sont endémiques. Il me tardait de voir deux espèces parmi elles, emblématiques pour les jardiniers collectionneurs et réservées aux privilégiés du littoral baigné du Gulf Stream (De Cherbourg au sud Finistère) et à la région niçoise. L'une est le fameux géranium et l'autre, beaucoup plus chère à mon coeur est celle que les britanniques surnomment "the pride of Madeira", c'est dire... Mais je ne savais ni où ni quand elles se présenteraient à moi. Je ne connaissais pas bien les période de floraison. Heureusement, l'étagement montagneux, élargit l'eventail temporel.
Le deuxième jour, nous partons pour l'intérieur de l'île, à la rencontre de notre première "levada". A peine quittons-nous le littoral que la montagne se fait omniprésente ainsi que les nuées.
Une fois en haut, un étonnant haut plateau humide, la seule zone de l'île à peu près plane. C'est le règne des fougères aigles, des ajoncs et des genêts à balai (tous deux allochtones, me semble-t-il) et à la faveur de la brume qui masque les horizons, je crois soudain traverser les Monts d'Arrée. Comme un retour au bercail d'un claquement de doigt après l'exotisme des paysages.
Et puis soudain, la fierté de Madère, echium candicans.
Je vérifie à l'occasion mon intuition, celui que j'ai dans mon jardin, est très différent. Je pense qu'il s'agit d'un hybride entre e. candicans et e. pinnata, l'echium des canaries, cette géante bisanuelle bien connue en quelques coins de Bretagne. Ceui-ci est vivace, une sorte de sous arbrisseau (ou arbuste?) géant qui peut atteindre une taille respectable, comme je vous ne montrerai plus tard. La fleur est à mon avis bien plus belle que son cousin des Canaries. Bref, j'en suis dingue et dans ma valise... chut!