FREHEL SANS SOLIDOR
Le cap Fréhel, je le connais depuis fort longtemps avec ses vertigineuses falaises de grès armoricain aux reflets violets. Un lointaine expédition que d'aller le voir dans mon enfance puisqu'il marquait l'autre extrémité de la grande et très ouverte baie de Saint Brieuc. Fréhel était aussi le phare, celui qui me faisait de l'oeil le soir, comme Eckmülh aujourd'hui, un des plus puissant de la côte nord mais qui me semblait trop palatial, trop policé par rapport à ses sauvages frères finistériens. Mais surtout, dans mes souvenirs d'enfance Fréhel, ce sont les étendues de bruyères, les plus grandes qu'il m'ait été donné de voir à ce jour. Même Crozon ne peut rivaliser.
Nous avons rejoint le cap à pied depuis la Fort Lalatte, une marche qui nous a permis de voir la fière pointe grandir devant nos yeux. Le bout est vraiment très vertigineux et abrupt. Ces endroits inaccessibles à l'homme ont bien sûr attiré les innombrables oiseaux de mers pour nicher.
Le fameux rocher de la fauconnière, immense pyramide naturelle dédiée aux oiseaux.