EN ALAN AR MEURVOR HABASK 12
- Bosque nuboso -
L’heure est venue de quitter la montagne. Nous voulons aller voir un volcan. Le pays en compte un grand nombre et le choix est cornélien. Nous opterons finalement pour le plus archétypique d’entre eux qui s’élève assez loin de là, plus au nord. Quelques centaines de kilomètres, en partie le long de la panaméricaine. Nous partons dans la matinée et n’arriverons qu’à la nuit tombée, épuisés, à la suite d’un certain nombre de contre-temps.
Nous quittons notre village de la vallée pour rejoindre la route de crête, la seule qui traverse la montagne. Mais à peine avons-nous parcouru quelques kilomètres que la route est barrée et qu’un policier nous obblige à nous garer sur un petit parking ou déjà un grand nombre de véhicules stationne. C’est l’étape montagneuse du tour du Costa Rica, grande compétiton cycliste dont nous avions déjà entendu parler quelques jours auparavant dans un restaurant où le propriétaire, regardant l’étape du jour à la télé, me lança dans un grand sourire, en français dans le texte « tour de France ». J’ai mesuré la notoriété de cette course à ce moment, alors que la seule chose qu’évoque la France habituellement est le mot « froid ». Vladimir se renseigne et s’entend répondre que le peloton ne passera que dans deux heures ! Deux heures à poiroter sur un parking ! C’est alors que le même Vladimir repère en amont, quelques centaines de mètres avant le barrage policier, un panneau routier indiquant la direction d’un village. Nous regardons la carte et constatons que de ce village part une autre route qui rejoint la panaméricaine bien au-delà. La carte ne dit pas la nature de la piste mais c’est tentant. Le village, au fond d’une profonde vallée sauvage est bien à 20 km de l’embranchement et de là il faudra parcourir encore 20 bons kilomètres pour rejoindre la route. Quarante bornes de piste où je ne dépasserai pas les 20km/h en pointe et qui nous prendront plusieurs heures. Nous ne verrons âme qui vive qu’au village, à mi parcours. Une vraie impression de se perdre loin de tout, dans un pays où, lit-on, le jaguar rôde encore et aussi de nombreuses occasions de voir encore des paysages inédits et de s’arrêter observer la fascinante cloud forest, pays de verdeur, de brume, de fougères… En voiture !
Nous longeons les eaux vives d'un torrent
Les dalhias font des champs...
Les agératums font les prairies bleues comme la chicorée en certains endroits de France:
Avec la présence constante de cet arbre bleu inconnu
Toujours autant de fleurs magnifiques...
et à un moment je me dis, tiens c'est un coin à myrtilles, et je vois ça 5 mn plus tard, peut-être pas des vaccinium mais bon...
La forêt de nuage et ses abords
Un nombre d'espèces de fougères au mètre carré incroyable
Gunneras et mousses