BLUE DREAM
La question est sans doute complexe. C’est avant tout une question d’acidité. L’hortensia agit en quelque sorte comme du papier Ph. L’acidité le rend bleu, l’alcalinité, rose. (L’acidité rend possible l’absorption de substances qui le rendent bleu). Certaines variétés ont besoin d’un pH très bas pour bleuir, d’autres ont le bleuissement plus facile. Mais je dois constater que lorsque les hortensias bleuissent ici, en bord de mer, l’intensité de leur bleu dépasse largement ce que je pouvais voir dans les monts d’Arrée, où la terre est beaucoup plus acide qu’ici. La logique m’échappe donc un peu. La composition chimique du sol, teneur en alumine peut-être, est sans doute un autre paramètre. En tout cas, je suis entouré d’hortensias bleus, ou violets foncé, ce qui n’est pas mal non plus mais chez moi, comble de l’humiliation, ils sont roses. Et devenu rose, l’hydrangea est une plante qui m’intéresse beaucoup moins. Rappelons que, pour moi, une fleur bleue est la quintessence de l’excitation visuelle et que beaucoup de fleurs de cette couleur sont petites. Quand l’hortensia est d’azur, c’est une surface énorme qui prend cette couleur sublime, de quoi se damner.
Vladimir me soutient que les hortensias sont roses ici à cause de l’orientation sexuelle des propriétaires !
J’espère moi que c’est par ce que le terrain, ancien champ, a été chaulé. Effet qui devrait disparaître à terme.
En attendant voici ce qu’on peut voir non loin d’ici.
Ma jalousie est sans limites.