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EN ALAN AR MEURVOR
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4 octobre 2009

MOTS IMPOSSIBLES

Parfois, quand un homme met en mots, en mots à lire ou à chanter, son amour ou son désir pour une femme et quand il sait y mettre une délicatesse qui, à tort peut-être, ne me semble pas transposable, il suscite alors en moi une émotion teintée de regret. C’est comme si ses mots vibraient de la précaution envers celle qu’il estime, porté par une tradition sans doute aussi vieille que l’homme, plus fragile, plus délicate, plus désireuse d’attentions spécifiquement dues à son sexe. Peut-être se trompent-ils tous les deux, peut-être obéissent-ils à des injonctions d’au-delà de leur conscience, mais parfois, c’est beau. Beau comme quelque chose qu’on ne pourrait jamais tout à fait offrir ni recevoir.

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Commentaires
K
Cornus> OUaah, il y a sujet pour des pages là !
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C
Alors là, je vois à peu près ce que tu veux dire. Mais je ne sais pas si c'est un réel problème. Moi qui suis nul littérairement, je me contente d'être et visiblement, cela paraît tout autant "poétique". Bizarre, je suis ?
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K
Lancelot> Non, non, non, cent fois non. D'abord le regret exprimé n'était pas tant personnel que "littéraire" au sens large, ensuite - oulah, ta première phrase m'a fait un drôle d'effet - le désir de l'autre sexe m'a toujours gêné, j'aurais préféré qu'il n'existe pas (à la limite je m'en accommoderait mieux maintenant que je suis libéré) donc aucun regret. Je parlais seulement des textes des autres. Je n'ai pas envie d'écrire des textes d'amour de fiction, je suis nul pour ça. J'ai écrit une contribution pour un livre sur l'amour mais j'ai adressé mon texte explicitement à Vladimir, là j'étais inspiré. Même à un homme imaginaire ça ne me viendrait pas. alors, à l'autre sexe...
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L
"Une émotion teintée de regrets" : oui, certes, mais est-ce le regret de ne plus connaître le désir de l'autre sexe, ou bien le regret de ne pouvoir écrire une forme de poésie adressée à l'autre sexe ? Le second est le corollaire du premier, mais il serait intéressant aussi de savoir les proportions des deux regrets dans ton "alambic"...<br /> Moi je dirais que la vraie question, c'est au fond de savoir s'il existe vraiment deux types de poésies bien distinctes en l'occurrence. Ou bien le langage de l'amour, du désir est-il universel et indépendant du sexe auquel il s'adresse ? Personnellement, je ne saurais trancher. J'ai lu aussi le texte de Calyste dont parle KarregWenn. Et je pense qu'il existe, sinon une multiplicité, au minimum trois formes de glorifier l'amour de l'Autre par l'écriture (ou le verbe). La troisième, hors contexte, peut relever des deux premières. Mais elle n'est pas accessible à tous. Personnellement, du fond de mes tripes, je ne sais pas si je serais encore capable d'écrire une lettre, un texte, un chant d'amour pour une femme. Ou même quelque chose qui pourrait faire double emploi. Nul que je suis.
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K
Karregwenn> Je m'attendais à cet argumentaire pour ainsi dire mot pour mot (aux exemples cités près) et je me le suis moi-même opposé. Mais je l'ai écrit quand-même, car vois-tu, j'écoutais une chanson et cette idée-sensation m'a envahit, très fortement, et sans écouter ma raiosn, je l'ai mise en mot. Vraie, fausse, peu importe, j'y réfléchirai plus tard. Parfois tu ressens quelque chose à tort mais le ressenti est lui aussi réel, et même s'il est un égarement, il témoigne de quelque chose. Il m'est arrivé plusieurs fois, tu m'y fais penser, ici même, d'écrire des choses dont je n'étais pas sûr, mais j'avais la certitude d'avoir à les écrire...<br /> Bouh, il est compliqué le mec !
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