ON VOIT LA COULEUR
La météo s’emballe. Je n’ai pas eu de tout l’été de journée aussi douce dans le jardin. 17° à Ajaccio, 18° à P. c’est assez réjouissant, non ?
Alors, forcément, le végétal réagit. A l’entrée du chemin vert, quelque-chose a lieu. Il y a quelques jours que je m’en suis étonné. Les premiers signes, encore ténus, ne m’avaient pas échappé. C’est ainsi que plusieurs fois par jour, je fais ce pèlerinage dont j’avais oublié le trajet depuis cinq ans. Autrefois, ils étaient si nombreux que la chasse au précurseur était une vraie gageure. Ca croît de jour en jour, ça semble lent puis ça s’emballe. Et puis ce soir… N’eussé-je été seul que je serais rentré dans la maison lançant la phrase autrefois rituelle et restée gravée : on voit la couleur ! Oui, ce soir, entre les écailles vert-pâle, la couleur, timide, est apparue. Il ne sera pas seulement le premier du printemps. Il sera bien plus, il sera le premier de la vie recommencée.