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EN ALAN AR MEURVOR
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17 décembre 2008

UN NOËL EN BRETAGNE

J’ai longtemps exécré les fêtes de Noël. Je me souviens pourtant de la petite enfance où ce jour particulier revêtait un caractère magique, plus par croyance que cette nuit là était réellement singulière, plus pour l’odeur du sapin et le clignotement des guirlandes que pour les cadeaux. Je n’ai jamais connu en ce domaine les débordements que j’ai pu constater depuis. Le seul cadeau de Noël de ma mère qui m’ait marqué et que j’ai encore chez moi aujourd’hui est bien postérieur à l’enfance. Il s’agit de mon premier livre d’importance sur les cathédrales gothiques. Je me souviens très exactement de la première page que j’avais ouverte, c’était une photo des cinq portails de la cathédrale de Bourges qui occupait une double page.

Et puis il y eut ce Noël où l’état de ma sœur cassa définitivement le sortilège.

Et puis il y eut toutes ces années où Noël me voyait partir seul à Paris (ma compagne restait en Bretagne), pour ma rencontre annuelle avec ma mère, pour retrouver, l’espace de quelques jours, la maison-prison.

Noël m’angoissait alors. A l’approche des fêtes de fin d’année se réveillaient parfois ces vieilles hypochondries qui avaient ôté toute légèreté à ces années que l’on dit devoir être d’insouciance.

Noël en Bretagne m’aurait sans doute réconcilié quelque peu avec la célébration du retour prochain de la lumière mais cette coïncidence restait de l’ordre du fantasme.

Lors de mon avant-dernier Noël à Paris, je me rendis compte par moi-même et de façon assez spectaculaire, des sérieuses défaillances de mémoire de ma mère qui auguraient d’un déclin irrémédiable. Mon frère et mes sœurs, qui faisaient face au problème depuis plusieurs mois alors, avaient simplement omis de m’en parler, me laissant le découvrir brutalement.

2004 fut mon dernier Noël banlieusard.

2005 fut londonien ! Plus que par l’exotisme, je fus alors frappé par la continuité, les similitudes d’ambiance.

Une envie m’a pris soudain de mettre quelques décorations de Noël. Une forme d’évidence s’était imposée à moi. Quelque chose s’allégeait, s’ouvrait à l’instar des vastes baies de la maison. Je mis longtemps à comprendre cette sensation. C’était comme si le moment avait enfin trouvé son endroit.

Trois convives électifs seront là, quatre langues à disposition mais pas une qui soit commune à tous !

My first Christmas in Brittany, at home.

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Commentaires
K
Chouchen> Non, pas encore...
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C
depuis plusieurs semaines, une question revient regulierement a mon esprit. je n'ose pas te la poser mais je me lance aujourd'hui.<br /> parlera t on le miaaaaouuuuuu a noel chez toi?<br /> le fils prodige est il enfin revenu?
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K
Elles sont déjà portées, mais si Kleger veut coller plinthe, elle est la bienvenue...
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K
Attention, s'il n'y a pas de note ici dans des délais raisonnables, dont Kleg sera seule juge, elle porte plinthe !
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C
Kleger, je vois tout à fait ce que tu veux dire et je crois que nous en avons déjà parlé au sujet d'autres fêtes. Je n'aurais pas dû parler de "sincérité" par rapport au fait de ne pas aimer Noël. Il faut plus parler de choix différents, de refus d'engagement dans des schémas tracés, ou même parfois d'une forme de pudeur. En revanche, je voulais comparer ça au refus de toute forme de fête que clamait ma collègue, et ça c'est autre chose, c'est glaçant et cela suscitait une totale incompréhension de ma part. Je n'ai eu droit à aucun début d'explication (je crois juste comprendre aujourd'hui pourquoi il ne pouvait pas y avoir d'explication, mais l'ombre reste presque totale à mes yeux).<br /> <br /> Autrement, la Kleg, non seulement on ne la jette pas par la fenêtre (ni ailleurs), mais on en redemande encore et toujours.
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