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EN ALAN AR MEURVOR
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22 septembre 2008

ILS SE VOYAIENT DEJA (2)

La vie de Mikaela s’était transformée en un rien de temps en un enfer. Aux studios de la Neusketamzerdagoll, on lui avait fait comprendre qu’écrire des romans gays c’était bien joli mais que ça ne faisait pas d’elle une scénariste. Bien sûr elle s’était offusquée, et avait brandi un trophée littéraire en bronze pour en menacer cet obscur producteur et puis s’était ravisée. Mort, le producteur ne lui serait plus guère utile.  Elle avait alors sorti son dernier argument qu’elle pensait imparable : la popote pour toute l’équipe pendant les trois ans de tournage de la super production de Mini Pabocou « Les illuminations de la cathédrale de Quimper », si ça, ça n’était pas du cinéma concret ! Rien n’y fit, hélas. Mais Mikaela n’avait pas dit son dernier mot ! Elle avait des relations, elle ! Notamment, un professeur qui enseignait l’écriture cinématographique à Londres. Problème, la langue. Elle pensa bien à Mister Duardig, mais au vu du niveau d’anglais de Yann-Marc’hagar, elle se dit qu’il n’était guère efficace. Elle se tourna donc vers Bombezenn Latineg qu’elle rémunéra en lui faisant ses joints à la chaux (le mari, Monsieur Marsialdour, étant occupé à d’autres joints).

            C’est ainsi qu’épuisée par l’anglais et la maçonnerie, elle partit pour Londres et passa ses journée à réécrire son scénario siroter des whiskies devant le National Theatre avec Mister Moineau. Pendant ce temps, l’infâme Yann-Marc’hagar, profitait de l’absence de sa collègue pour faire avancer le projet à sa façon. Il avait sollicité un rendez vous avec le directeur artistique de la Neusketamzerdagoll avec Nathaniel Russulien, un beau rouquin au sourire ravageur qui excellait aux jeux athlétiques bretons. Il préparait son argumentation devant le miroir en attendant son coup de fil. Mais Nathaniel avait-il lu le roman de départ au moins ?

            Karagar se réveilla. Le problème des rêves de Karagar, c’est qu’ils n’avançaient guère vite…

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Commentaires
K
Je n'ai pas pleuré, mais j'ai éternué ! Très amusant ! On attend la suite.
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K
Ben si, moi je pleure, j'ai même failli faire pire !<br /> Absolument délectable.<br /> Cela dit, cessez, je vous prie de me détourner de mon labeur, sinon les écritures de Kleg n'avanceraont pas plus vite que les rêves de Karagar.
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C
Bon, c'est pas encore avec ça qu'on va pleurer ! Vite, la suite !
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