VACANCES NORD IBERIQUES : EN VILLE
Nous quittons les Picos pour un changement d'ambiance total: de bucolique à urbaine. Cest un peu un changement de temps aussi, puisque nous allons connaître un franc soleil et des températures plus espagnoles, encore qu'avec seulement 35 °, nous restons dans le raisonnable au vu de la situation européenne cet été. C'est que Leon, notre destination, est encore le Nord de l'Espagne, et qu'à 800 m d'altitude et proche de la chaîne cantabrique, elle est relativement tempérée. C'est notre grand retour dans cette ville que nous avions connue en 2009, sous la pluie avec ses places désertes et que nous retrouvons innondée de lumière et de badauds.
Sur la route petite escale au bord d'un lac artificiel.
Tiens, je croyais qu'abondance s'écrivait avec un "c"?
Pour notre nuit leonine, Vladimir a fait des folies et nous rejoignons notre hôtel.
La rivière est à côté, mais le niveau des eaux est bien bas.
Après avoir déposé bagage, nous faisons le tour du propriétaire...
Notre loggia pour assister incognito aux offices...
Notre cloître...
...nos cloîtres, devrais-je dire, car il y a deux étages...
Nous allons quand même voir l'église de là où la voit le commun des mortels...
Notre loggia vue d'en bas...
Vous l'avez compris, nous nous sommes fait moines et il s'agit du monastère Saint Marc.
Il est temps d'aller voir la ville, ses places grandes et petites, ses remparts d'origine romaine (Leon est une déformation du mot legio)...
Qui donnera le nom de l'architecte?
Je suis stupéfait de cette langue locale (le léonais ?), qui présente une graphie ZH dont j'aurais bien juré qu'elle n'existait qu'en breton!
La nuit tombe...
... et de retour au bercail, nous profitons du lieu en éclairage nocturne...
Le lendemain, nous allons visiter un édifice prestigieux de la ville, que nous avions vu en coup de vent en 2009, ignorant qu'il recelait un trésor du patrimoine roman européen, surnommé "la chapelle sixtine de l'art roman". C'est la basilique Saint Isidore, du XI et XIIème, encastrée dans l'enceinte urbaine, avec un choeur de l'extrème fin de la période gothique.
Un petit air de Saint Germain des Prés...
Les sculptures du portail sont remarquables et le tympan, figure le sacrifice d'Abraham avec des particularités iconographiques originales que je ne détaillerai pas.
Suprise à l'intérieur, la nef est du style des grandes églises d'Auvergne et de Saint Sernin de Toulouse, qui se trouve être aussi celui de Santiago. Voici bien les balises architecturales du chemin de Saint Jacques. Le décor me semble ici plus ostentatoire.
Au transept on notera des grandes arcades arabisantes...
Sanctuaire gothique donc et avec un retable qui rappelle qu'on est en Espagne.
La visite se continue par le cloître - juste une aile romane, pour le reste c'est un peu la cour carrée du Louvre - et un musée, vite traversé, sauf pour ce magnifique crucifix roman.
Le billet, nous l'avons pris pour ce qui suit : le panthéon royal. C'est l'ancien narthex de l'église, en réalité. Ses chapiteaux et surtout son ensemble de fresques du XIIème remarquablement conservé en font un monument unique. Nouveau testament, très belles scènes des travaux agraires au hasard des mois. C'est saisissant. Les photos sont interdites, je tente le coup quand la guide va chercher le groupe suivant. Mais une visiteuse espagnole me voit et sort me dénoncer à la guide! Je me fais passablement enguirlander, mais j'argumente ! Bref, je ne regrette pas mon geste !
Il nous reste un truc à faire à Leon: retrouver cette petite place déserte où nous avions fait des photos de nous et qui furent publiées en ces pages il y a 13 ans. L'idée nous vient alors de refaire ces photos.
Voila, c'est fini !
Eh non, ça n'est pas fini! Je vous ai bien eu ! Poireau aurait tout de suite remarqué un trou dans l'emploi du temps ! En effet, que voit-on au bout de la rue, là bas ?