LE PAYS SACRIFIE (3)
Après cette journée harassante, où le le soleil nous avait un peu mis K.O., l'heure est au moindre effort, et il y a assez à voir dans notre village pour se ballader sans prendre la voiture ni se fatiguer à pied. Petit tour dans le village d'abord.
Tiens, une maison qui me rappelle quelque chose...
Nous passons devant chez nos voisins, le château de Vauville.
Nous nous dirigeons alors vers la mer, à seulement 500 m à l'ouest. Avec le recul, la vue est superbe sur les landes de Vauville, sublimées par les ajoncs. Ces collines correspondent aux hautes falaises qui ici, en arrière du littoral, ont un profil plus doux.
En allant vers les marais, nous croiserons de belles bêtes. Les chevaux sont innombrables au pays de la Hague.
Et ces vaches devraient bien venir en Bretagne !
En quelques pas, nous abordons le domaine des marais. N'eussent été les hautes croupes landeuses, on se croirait presque en baie d'Audierne.
Après midi, nous visitons le jardin botanique de Vauville, qui semble être le plus célèbre de la région. C'est un jardin vert, hormis quelques camélias et rhododendrons - l'essentiel de ces derniers n'étant pas encore fleuri -, et bien qu'il compte un grand nombre d'espèces, ça n'est nullement un jardin de collection : la même plante peut être répétée à l'envi pour l'effet voulu. Et l'aspect paysager fonctionne bien. J'ai cru au départ qu'il serait ennuyeux et je me suis finalement laissé prendre à ce parcours de cellule en cellule, qui ne se laissent pas deviner de l'une à l'autre, si bien que malgré des dimensions assez modestes (4,5 ha) on a l'impresion de parcourir un grand espace.
Dans le bâtiment blanc, les sanitaires de notre gîte, vus du jardin botanique... c'est dire si nous étions proches.
A partir de là, ma batterie de nouveau me joue des tours, donc c'est portable... (le problème ne se reproduira plus)
La zone des gunneras est conséquente et cette indroduction eut une grosse importance sur les coutumes locales, on voit en effet des gunnéras dans beaucoup de jardins de particuliers à la Hague. Les introductions de plantes exotiques dans certains jardins prestigieux ont créé de vrai coutumes locales en matière de jardinage. Les gunnéras marquent moins les jardins bretons par exemple. On peut citer Kerdalo (Côtes d'Armor, pays trégorrois) où furent introduits les céanothes en Bretagne où ils sont désormais partout très présents. Enfin, les rhodos (je ne parle pas des pontiques plus ou moins ensauvagés) me semble plus démocratisés en Bretagne qu'ailleurs. Même en Angleterre, où se trouvent les plus prestigieux jardins de rhodos d'Europe, on voit moins de rhodos chez les particuliers que chez nous.