DE PIERRE, D'EAU ET DE LUMIERE
Malgré le corps fourbu de deux jours de plantation intensive, l'invitation de la lumière vespérale est trop forte. Parti un peu dans la précipatation, j'oublie de mettre un manteau et craint de le regretter. Mais arrivé en haut de la falaise, et surtout au pied de celle-ci, dans un site assez rare d'un grand plateau minéral pris entre les vagues et le flanc abrupt, la tièdeur est telle, l'absence de vent est si totale, que le manteau eût semblé incongru. Le feu du couchant donne aux grands écoulements granitiques figés un aspect volcanique. Il y a de la Réunion, des Canaries dans l'air. L'ambiance de deux jours passés au jardin et celle qui nous environne maintenant sont difficiles à emboiter dans un même puzzle.
Dernier point de ravitaillement en eau des voiliers d' autrefois avant le grand large...
Parcours à flanc de falaise pour touver le plateau rocheux.
Une grotte étroite où la mer s'enfonce profondément... Sur l'à-pic, nos ombres font des manières de Lascaux.
Allongé sur la roche, dans une douceur étrange, nous attendons que l'océan avale son offrande quotidienne... et nous gratifie du plus beau des rayons verts que nous ayons vus. J'ai fait une vidéo, hélas fort décevante.