GRAN CANARIA 2 : Ruée vers l'Nord
C'est le jour de notre migration vers le Nord et aussi le seul jour de grisaille de la semaine.
Au passage, sachant que nous ne repasserons pas dans le coin, nous allons jeter un oeil au Barranco de Guayadeque, une des nombreuses vallées-ravins qui rayonnent du centre de l'île.
Petit arrêt à Aguïme, heureux de voir une vraie ville, loin des complexes immobiliers que nous venons de quitter. La façade de l'église est d'une typologie absolument prévalente ici.
Nous arrivons dans la vallée.
Elle est connue pour son village troglodyte. L'île est riche en parois rocheuses excavées, utilisées par les Guanches (peuple autochtone) comme habitations ou sépultures, ou lieux sacrés.
La végétation (nous sommes dans la zone aride) est constituée de beaucoup de plantes grasses, indigènes:
euphorbe:
aeonium arboreum (bien connu chez nous en pot ou même en plein terre dans les zones les plus douces de Bretagne, mais que j'ignorais être d'ici)...
ou exotiques, comme les fameux opuntias (250 espèces):
couvert végétal en fond de vallée :
Mais un peu plus en hauteur, c'est la surprise : des amandiers, en fleurs. L'amandier est très présent et la culture des amandes importante. C'est presque un choc, car après toutes ces plantes de désert, voir des prunus en fleur (ce qui nous ramène à notre printemps à nous) me déstabilise. Ça ne sera pas la seule occasion de passer d'une partie du monde à l'autre juste en tournant la tête dans ce pays !
Je vous passe le récit de la quatre-voie et nous arrivons dans notre chez-nous pour le reste de la semaine. Un petit appartement pas cher, au nez des vagues, sur la poine extrême au Nord-Ouest. Risqué climatiquement, mais, il y fit beau tout le temps. Et quelle vue !
Petit tour crépusculaire au port voisin, de Las Nieves qui sera notre lieu de chute privilégié. Port de pêche, c'est là que commence la célèbre et - presque - inaccessible côte Ouest, dont les falaises inouïes forment un cadre majestueux et quelque peu menaçant.
A cette occasion, je lis sur des panneaux explicatifs le long de la jetée, que le mufle énorme que j'ai devant moi, n'est autre qu'une des plus hautes falaises du monde. Il n'en faut pas plus pour me titiller, et à peine rentré je m'atéle à trouver si elle est accessible. Cette randonnée, peu évoquée sur le net, existe bien. Je sais où nous passerons Noël !
(le port de Las Nieves est bien visible au pied)
Repas frugale à la maison et, forcément, promenade au phare. Ce n'est pas un beau phare, mais la Lune, en éclairant son fût, m'aide pour quelques essais photos.