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EN ALAN AR MEURVOR
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1 janvier 2018

ON EITHER SIDE OF THE CHANNEL 1 - TU PE DU DA VOR BREIZH 1

Nous interrompons nos programmes germaniques - veuillez nous en excuser - pour une urgence saxonne.

IMG_5616Nous voici en route, Vladimir et moi, pour notre quatrième Noël anglais. Le premier, c'était il y a douze ans. Je mesurerai cette fois-ci le chemin parcouru, des deux côtés de la Manche, si j'ose dire.

Si je devais retenir une chose de ce court séjour, ce serait une sorte de "bol climatique". Une chance incroyable qui fit qu'à chaque fois que nous arrivâmes en un endroit que nous désirions visiter, alors que tout, au long du parcours, bruine, brume, grains et autre joyeusetés hivernales nous promettaient le pire, le ciel se déchirait, le temps d'un coup d'oeil, d'un cliché, ou même d'une ballade pour mieux se refermer derrière nous.

Le ton fut donné dès notre première escapade. Devant prendre le ferry à Cherbourg (300 km à vol d'oiseau mais 500 par la route!), j'avais formulé le souhait de visiter le phare de Gatteville, à la pointe de Barfleur, second plus haut phare d'Europe, souvent surnommé l'outsider de l'île Vierge, tenant du titre.

Tout au long du voyage, le mauvais temps règne en maître. Et moi, malgré cela, je persiste à nous imaginer contempler le fût de 72 m illuminé d'une belle lumière hivernale. Le ciel est encore gris quand nous l'appercevons de loin! Mais dès que nous garons la voiture, presque à son pied, il se présente ainsi à nous.

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Il partage avec son grand frère breton (grand par la taille mais cadet par l'âge) le fait de former un couple avec l'ancien phare, une côte granitique basse et chantournée, si bien qu'on pense à ce dernier plus d'une fois. Principale différence néanmoins : la mer ici n'est pas hérissée d'énormes rochers innombrables comme à Plouguerneau.

IMG_5578J'avais vérifié, l'ascention est possible ce jour. 365 marches - comme toujours allais-je dire, il semble que les architectes s'arrangent pour obtenir ce chiffre bien souvent. En jouant sur la hauteur des marches? Là où l'on achète les tickets, une petite exposition, rien de bien neuf pour moi, sauf cette lampe à arc électrique. Le phare de Creac'h à Ouessant en était équipé du temps de sa plus grande puissance.

Et c'est parti pour grimper l'escalier à la maçonnerie impressionnante...

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Derrière le phare un plateau de rocher très bas qui permet d'être sur la "rive" du Raz de Barfleur, aussi près que d'une rivière. Ce courant fait partie des quatre plus puissants (et dangereux) courants avec le Raz Blanchard (le plus puissant de tous), le Fromveur et le Raz de Sein. Habitué à contempler ce phénomène de mer-fleuve du haut de la Pointe du Raz, je n'en reviens pas d'en être assez près pour le toucher du doigt. La mer coule ici en effet comme un fleuve.

La photo n'en dit rien, mais un joli passage d'oiseau me fait vous la montrer quand même...

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Le lendemain matin, nous nous réveillons à Poole et nous avons le temps, avant de rejoindre le Hertfordshire où habite ma belle-soeur, de retenter une visite que nous avions tentée en été, il y a quelques années. Il s'agit d'un site connu - Durdle Door - de la Jurrasic coast, qui déroule sur une très longue distance ses falaises et collines calcaires de la période géologique susnommée, dans un impressionnant mélange de moutonnement vert et d'abruts blancs. Bien plus à l'ouest la station de West Bay (Broadchurch pour ceux qui ont la télé) en fait partie. Or en ce mois d'août, la brume était telle que nous de distinguâmes même pas la plage de la mer. La blancheur des falaises se confondant avec la ouate ambiante, nous n'en vîmes rien non plus. Aurions-nous plus de chance cette fois, alors que le crachin, et la brume même, nous accompagnent dès notre départ de Poole? Eh bien oui, si le temps reste gris mais clair à Lulworth Cove - crique presque fermée, véritable piscine naturelle, d'où part le chemin pour Durdle Door - le ciel finira par se déchirer par fragment pour nous faire la plus belle illumination dont on puisse rêver. Autant vous dire que par sa diversité géologique - et donc de teintes - ses falaises impressionnantes, adossées à un arrière pays tourmenté et vert, cet endroit m'a plus que charmé.

Lulworth Cove

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La maison d'un pauvre anglais ruiné par le Brexit

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Arrivée à Durdle Door

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Durdle Door

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Les falaises

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Arrivée du soleil

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Un anglais (??) courageux IMG_5694

Retour à Lulworth Cove

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Commentaires
C
Karagar> Oui, les falaises de craies du Pays de Caux et compagnie sont du Crétacé, donc de la grande période suivante qui vit l'extinction des dinosaures sur la fin ! Eh bien oui, je ne connais que le Kent et pourtant je vais te dire que j'aime beaucoup la campagne du Kent qui est déjà extraordinaire à mes yeux, justement par rapport à ce que tu évoques dans l'épisode 2 : caractère vallonné, structure paysagère variée (occupation des sols, haies, grands arbres isolés, bosquets, petites routes sinueuses). Ce n'est peut-être pas partout ainsi dans le Kent, mais j'ai bien aimé. Et si ailleurs, c'est mieux encore, eh bien je comprends aisément ton intérêt. J'aurais tendance à rapprocher (de loin car cela n'a rien à voir) de deux "grandes" régions : le bocage normand (que je connais peu) et le Berry (hors openfied) et le Bourbonnais (au sens large) et de deux petites : le Boulonnais de l'intérieur et l'Avesnois. Mais encore une fois, cela n'a rien à voir, c'est juste pour dire que ce sont des campagnes qui ressemblent à la campagne, hors zone de montagne ou assimilable à des étages collinéens. Sur une large portion du nord de la France, en particulier le grand bassin parisien, la campagne a été massacrée depuis des décennies et partout "openfieldée" à outrance, rectifiée, ce que nous ne manquons d'ailleurs pas de payer au prix fort cette industrialisation de l'agriculture. Les Anglais ont été bien plus raisonnables que nous et ont su préserver de bien meilleurs équilibres paysagers et autres. Le régime politique et la structure administrative et culturelle y sont pour beaucoup.
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K
Plume> C'est la couleur d'un sable très grossier, limite mini galets.... mais je n'en sais pas plus. Il y a sur chaque site des notices géologiques, avec présence à chaque fois d'au moins trois roches différentes... c'est le bordel !<br /> <br /> Cornus> Etretat est plus récent que le jurassique et le calcaire des falaises semble bien plus dur. Mais la différence essentielle c'est "derrière" : paysages magnifiques et très en relief des "Purbeck Hills" alors qu'à Etretat c'est table rase. Et puis... la campagne anglaise.... si tu ne connais que l Kent, tu ne peux pas comprendre.
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C
Ah oui, via Cherbourg, c'est pas la porte à côté ! On s'est peut-être croisé sur la route ? (D'ailleurs, de notre côté, notre venue en Bretagne avait été assez galère, mais en même temps, tout le monde voulait aller en Bretagne).<br /> <br /> Chouette début de reportage.<br /> <br /> Les falaises de Durdle Door rappellent celles de Haute-Normandie (et pas forcément Étretat, même s'il y a des points communs).
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P
OKSÉBO !!!!!<br /> <br /> Sur le phare je ne dis rien, je le connaissais, en images du moins (j'ai depuis longtemps volé la Bible des tours à feux à mon frère...) mais la lumière est superbe. Comme toutes celles d'en tu all d'ar mor d'ailleurs.<br /> <br /> Le sol ocre rouge au pied des falaises, on peut en savoir plus ?<br /> <br /> Et sinon, c'est pas pour dire mais franchement Durdle Door çà fout la honte à Étretat ! :) :) :)
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