Auf der einen oder der anderen Seite des Rhein 7
Cette fois nous sommes en Alsace, le doute n'est pas permis.
Après nous être installé dans notre gîte où la langue alsacienne se fait entendre et d'où nous pouvons voir les sommets du Grand et du Petit Ballon, nous voici à Ribeauvillé..
L'Alsace est un pays dont la géographie se saisit d'un seul coup d'oeil. La vallée du Rhin, toute plate, bordée par les Vosges aux sommets habillés de vert sombre et dont les premières pentes sont occupées par le vert clair du vignoble. C'est le long de ce dernier que s'égrennent les célèbres villages dont nous ne visiterons finalement aucun des plus célèbres. Nous ne traversâmes que celui de Ribeauvillé en quête de forteresses. Je pense que ce fut bien ainsi car la fréquentation touristique semblait y être hyperbolique. Je prends conscience alors du caractère très touristique de ces endroits.
Le relief vosgien est le cadre idéal pour une succession de vigies médiévales, des châteaux forts pour beaucoup en ruine dont j'avais presque oublié l'existence jusqu'à la préparation de ce voyage. Ils avaient pourtant pas mal occupé mon esprit à mon adolescence avant qu'ils aient disparu de ma tête. Il y a là en effet quelques constructions prestigieuses et fiers donjons.
Je sélectionnai les deux plus belles ruines et un troisième château en... meilleur état.
Notre première ballade fut donc dédiée aux châteaux de Ribeauvillé.
Pour les atteindre il fut traverser le village éponyme, qui bien que ne faisant pas partie de la top list des villages à voir, me semble déjà riche en habitat ancien.
Une fois quitté le village, l'ascention se fait au travers des vignes jusqu'à la lisière de la forêt.
Les châteaux sont au nombre de trois, qui occupent chacun une altitude différente.
L'un d'entre eux, dit de Saint Ulrich, dont le vrai nom est Grand-Ribeaupierre (francisation de Rappolstein) est un fier ensemble, relativement ancien puisque le donjon date du XIIème, la grande salle aux remarquables arcatures encore romanes du XIIIème, d'autres éléments sont ajoutés du XIVème au XVème.
Nous n'irons pas voir le plus haut des trois et qui est aussi celui dont les vestiges sont les plus ténus, mais le voisin, le Girsberg, que voici vu du Grand-Ribeaupierre.