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EN ALAN AR MEURVOR
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17 août 2016

PREAMBULE A L'HIBERNIE

Nous voici de retour après un périple de trois semaines qui nous fit découvrir plusieurs contrées de l'Irlande.

Avant de vous embarquer dans mon bateau à souvenirs quelques remarques liminaires s'imposent.

C'est nettement Vladimir qui avait choisi notre destination estivale. Mon adhésion était totale mais il n'est pas indifférent de constater que je n'ai pas pris l'initiative de visiter ce pays qui pourtant me faisait rêver sans doute plus que tous les autres que j'ai vu jusqu' à aujourd'hui. Pensez donc, le seul pays européen où les romains n'ont jamais mis les pieds! Chacun peut facilement deviner entre les aspects culturels, musicaux, et le cadre naturel, tout ce qui pouvait m'attirer dans cette île. Et bien comme souvent, il se passe beaucoup de temps avant que je ne touche les rêves du doigt et il faut de surcroît un peu m'y pousser !

La toute première chose qui m'a frappé arrivé là bas est cette impression, qui ne m'a pas quitté dès lors, d'une très grande familiarité, ce sentiment d'être dans un autre chez soi. Notre premier hôte résuma assez bien mon état d'esprit qui, apprenant d'où nous venions, formula un "from home to home" assez éloquent. Et cela ne tenait  pas uniquement au climat océanique, aux murets de pierres, aux cheminées jumelles des maisons anciennes, aux fougères et à quantités de petits détails que partagent les pays atlantiques, il y avait autre chose que je n'avais éprouvé ni en Ecosse, ni en Cornouailles, ni même, il y a bien longtemps, au pays de Galles. 

Curieusement, j'ai très vite entendu l'accent. Vladimir fustige assez souvent mon incapacité à entendre les formes diverses et variées que prend la langue anglaise pour que j'ai pu craindre, une fois de plus, de ne pas le percevoir. Ce ne fut pas le cas, et cette nouvelle ambiance sonore m'aida sans doute à être sensible à la spécificité du pays. Car, soyons honnête, j'aurais pu craindre que ne me saute pas aux yeux - ou aux oreilles - ce qui aurait frappé d'emblée un parfait anglophone saisissant la nuance des propos et des caractères, et qu'au fond ce pays qui parle essentiellement anglais et fortement anglicisé par ailleurs dans le cours de son histoire ne m'apparaisse essentiellement que sous cet angle. Ce ne fut pas le cas et je le compris très vite. A quoi? Je ne saurais le dire. Mais c'était de l'ordre de l'évidence.

"If you come to Ireland for the weather, you're mad". Voici une vérité énoncée par l'une de nos hôtesses. Alors ce n'était sans doute pas le meilleur des étés irlandais, mais tous les soirs quand même, le parfum de la tourbe montait des cheminées. J'avais cru en Ecosse connaître le must en matière de versatilité atmosphérique. Il n'en était rien. Si la Bretagne, dit-on, connaît les quatre saisons en une journée, l'Ecosse le fait en une heure et l'Irlande pourrait bien prétendre y arriver en cinq minutes. Trêve de formule, le temps changeait vraiment toutes les cinq minutes au point que c'était pour moi un mystère scientifique. Grâce à cela nous n'avons jamais desepéré de pouvoir faire la balade désirée et nous ne fûmes trempés jusqu'à l'os qu'une fois. Pour les passionnés de météo, disons que la température qui s'est affichée le plus souvent au cadran de la voiture était 17°, parfois plus, parfois moins. Compte tenu de cela et contrairement à ce que j'ai entendu très souvent, la mer n'est pas si froide. Si nous ne nous sommes baignés qu'une fois c'est que le maillot de bain était rarement avec nous. C'est pas la méditerranée, c'est sûr, mais pour un habitué de Tra*ezh Gw*aremm, ça n'est pas le Pôle non plus. Pour finir sur ce chapitre, je dois ajouter qu'alors que nous étions sans doute dans la plus sauvage (et grandiose) de nos escales, nous essuyâmes une tempête digne de ce que l'hiver nous réserve dans le Cap !

La réputation touristique de l'Irlande m'inspirait quelque crainte. J'avais lu qu'il fallait même s'arranger pour emprunter certaines routes dans le sens contraire de celui des cars de touristes faute de se voir bloqué. Je fus très rassuré de ce point de vue. C'est comme partout, il suffit de s'éloigner - rien qu'un peu - de la pointe du Ra*z ou du Pont du Gard pour avoir la paix. Le touriste moyen a peu d'imagination. Alors évidemment, si on veut voir le livre de Kells, il faut assumer la foule. Mais qui n'a pas envie de voir le plus beau livre du monde? Et même Kells, ça n'est pas la Joconde ! Le tourisme, les irlandais ont sans douté décidé que ce serait un des piliers de leur économie, mais ils font ça très bien et ce sont vraiment des champions de l'accueil. Vladimir est intarissable sur le sujet. Avec le grain de folie en plus (pas Vladimir, les irlandais). Et pour ceux que le palais titille, on y mange très bien et la cuisine me rappelle plus la cuisine (traditionelle) dite française que celle de Grande Bretagne, sauf pour la meilleure place résérvée aux végétariens.

Sinon, il faut bien le dire : que c'est beau, plus que partout ailleurs, pour peu qu'on aime les paysages atlantiques. Quand on aime le littoral comme moi, on ne peut être que fasciné. Sans doute mon plus beau voyage en ce que ce pays est spectaculaire dans ce que j'aime le plus, et cela conjugué au fait que l'ambiance, les gens, les bières... m'ont beaucoup plu.

En conclusion je ne peux résister au plaisir de mettre ma photo de l'endroit dont j'avais mis la photo internet ici avant de partir. J'ignorais que le verrais, n'ayant pas vraiment cherché où c'était sur le coup. C'est au bout de la péninsule de Dingle.

 

DSC03112

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Commentaires
P
Cornus > Si j'ai survécu plus de 6 semaines en Irlande alors que je ne savais pas un mot d'anglais, tu dois pouvoir y arriver aussi ! :)
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C
+ 1 de tous ceux qui en disent du bien. Faut vraiment croire que c'est très très bien ! Bien sûr, l'idée est en magasin depuis longtemps. Un des éléments qui me rebute, c'est la langue tellement je suis nul.
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P
Ofet, je fais aussi un excellent irish stew, même pas végétarien, hihihi...
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P
On s'en était nourris pendant 6 semaines, avec des pommes achetées à l'unité, très chères et fadasses, J'en raffolais de ce pain. J'en avais même rapporté un et épaté ma mère avec !
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K
Plume 1> Tu aimais le soda bread?<br /> <br /> Calystee> Oui, j'ai même pensé là bas à ce que tu écrivais à son sujet....
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