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EN ALAN AR MEURVOR
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10 novembre 2014

LA CLOCHE MAUDITE 9

 Jehan-Marc'hkar appuya sur un bouton et un pan entier de la remorque se souleva, tel un rideau de fer.

Tout le monde resta interloqué. Sidonie s'évanouit.

  • Attendez voir, dit Torzh... Attendez, je cherche. Volaskell, auriez-vous votre ail-faune sur vous ?

  • Tenez, chèoue pouésidente !

Torzh se mit à consulter frénétiquement de vielles parutions de fesse-de-bouc.

  • Ne dites rien, Jehan, je vais trouver toute seule.... Ça y est ! Je le savais ! C'est Regina Perfida qui vous avait signalé sa mise en vente sur Fesse-de-Bouc et... j'hallucine, vous l'avez...

  • Acheté, ma chère Torzh, acheté, en effet, avec l'argent de ma belle-mère.

(Nos fidèles lecteurs n'ont pas oublié que Volaskell est un enfant illégitime de sa majesté Elle-et-sa-bête II).

Le comte Pornus, grand connaisseur du septentrion, comprit soudain et ne voulant pas laisser le dernier mot à Torzh, il s'écria :

  • Le carillon ambulant de Doue ! C'est divin !

  • Ça coûte encore plus cher que les rhouododendouons, pleurnicha Volaskell.

  • Mais dites donc, Jehan, il me semble que nous vous avions vu, Koada et moi à Villedieu-à-Poil, et non à Doue.

  • C'est vrai. Nous y sommes allé pour quelques travaux de réparation de vérification d'accordage. Tout est en ordre maintenant. Reste plus qu'à apprendre le solfège.

Soudain, Pornus, s'effondra en larmes.

  • Quelqu’un peut me dire en quoi ça va aider à retrouver ma marquise ?

  • Je l'ignore, dit Jehan, je n'ai fait que répondre à son appel. Il faudra deviner ce qu'elle avait en tête.

Il fallut quand même bien ramasser Sidonie et la mettre sur son lit, où Torzh la réveilla en lui faisant sniffer du baume celtique. Il fallut aussi appeler un médecin pour constater le décès de la tante Honorine avant qu'elle ne s'avariât. La crise cardiaque fut évoquée mais le docteur ordonna une analyse toxicologique. Avec tous ces condamnés par la médecine qui se faisaient justice eux-même par les temps qui courait, il fallait se méfier.

Entendant cela, Le comte s'offusqua :

  • Comment du poison ? Bien sûr que la tante avait projeté l'autocatapultage dans l'au-delà, mais pas de cette façon là. Elle avait prévu de mourir d'une overdose de Russe au praliné rance. Radical, quelques mois au frigo et le praliné contient une quantité de germes... de la folie pure.

De nouveau, les sanglots l'étranglèrent :

  • Mais ma pauvre Koada de Fromulus de la Génistaie n'a pas eu le temps de confectionner le gâteau létal !

  • Alors dit le médecin, elle est morte de sa belle mort...

  • NON !

La voix était si puissante que tous sursautèrent. Sidonie se tenait dans l'encadrure de la porte. Le baume de Torzh avait fait merveille et valait bien tous les élixirs de Beaune avec lesquels de comte se soignait sans relâche. Elle avait retrouvé la parole.

  • Elle est morte de peur en entendant la cloche. La cloche qui s'était tue depuis des décennies.

  • Comment ça ? Demanda Jehan de nouveau interessé.

  • On la retirée des ruines du château, la cloche, Honorine et moi il y a plus de 50 ans. On l'a donnée au maréchal ferrant qu'il la fonde, qu'on soit tranquille une fois pour toute. Et voilà que ça recommence ! Mais c'était plus lointain, ça ne venait pas du château, et ça n'était pas le même son. C'est une autre cloche et c'est là que se cache le marquis, j'en suis sûre !Car le marquis est de retour et il a pris la marquise.

  • Quelle cloche, quel marquis, Sidonie, demanda le comte.

 

Alors la vieille s'assit et consentit à raconter.

 

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Commentaires
C
Mais le rideau de fer, c'est terminé depuis vingt-cinq ans !
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P
"Ça coûte encore plus cher que les rhouododendouons"<br /> <br /> Il y a comme ça des répliques qui resteront dans l'Histoire.
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C
J'en reviens pas, l'auteur Karagar arrive à lire l'avenir dans le praliné fromulien !
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