SANTA CROCE
Nous terminerons cet épisode florentin par Santa Croce, la plus grande église franciscaine jamais construite. Je regrette beaucoup de ne pas avoir visité Santa Maria Novella, pourtant mainte fois côtoyée (elle est devant la gare), autre grand édifice gothique italien. L'immense silhouette de Santa Croce, vue des hauteurs du duomo m'avait davantage séduit. C'est un édifice charpenté, comme devait l'être la cathédrale et regardez bien les détails, elle partage avec cette dernière d'autres points communs, au point qu'on les dit parfois conçues par le même architecte. La façade laissée inachevée au Moyen-Âge est, ici aussi, du XIX ème.
Si Santa Maria del Fiore me laisse froid, il n'en va pas de même pour Santa Croce. L'immensité est ici ressentie (nef de 38 m de large) et si l'architecture n'est pas fondamentalement différente, le rétrécissement sur un vrai choeur gothique élancé et entièrement recouvert de fresque, n'est pas pour rien dans l'effet produit.
Cette église est une sorte de panthéon florentin avec les tombes de Michel-Ange, Machiavel, Galilée et bien d'autres.
Toute la partie orientale est recouverte de fresques du trecento, un art entre renaissance et Moyen-Âge, qui mélange les qualité ornementales médiévales et l'humanisme naissant.
Tout cela est saisissant dans l'ensemble mais dans le détail, c'est la rencontre avec les visages peint par le maître de toute cette école, Giotto, qui est déterminante pour nous et décidera d'une promenade ultérieure.
A l'extérieur, la chapelle des Pazzi, sur un plan de Brunelleschi, est complèteemnt renaissance.
Dans différentes dépendances et sacristies, des peintures. Celles-ci, du XVI ème, ne sont pas tout à fait ma tasse de thé, mais la sensualité des corps dans ces scènes religieuses m'a toutefois interessé.