EN LUSITANIE 5 : LE TRÉSOR D'ALCOBACA
L'abbatiale d'Alcobaça recèle dans chacun des bras de son transept une merveille de l'art funéraire gothique, liée de surcroît à une histoire hautement romanesque, celle des plus célèbres amants du Portugal, qui inspira par ailleurs le dramaturge Henri de Montherlant pour écrire la Reine morte.
Le fils du roi du Portugal, Pedro, tombe amoureux de la dame de compagnie de son épouse, Ines de Castro, la galicienne. Je cite Wiki pour la suite :
"On trouve dans l’église abbatiale les tombeaux du roi Pierre Ier (Pedro I) et sa maîtresse assassinée Inês de Castro. Très jeune Pedro avait dû épouser Constanza, l’infante de Castille. Cette dernière mourut cependant peu après le mariage, ce qui permit à Dom Pedro de s’évader avec sa maîtresse dans la ville de Coimbra. Son père, le roi Alfonso IV, croyant que la famille d’Inês était une menace pour son royaume, la fit assassiner le 7 janvier 1355. Dom Pedro attendit la mort de son père et se vengea des assassins en leur faisant arracher le cœur en sa présence. Puis, il déclara qu’il avait épousé Inês lors d’une cérémonie secrète précédant son assassinat à Bragança et exhuma le corps de sa maîtresse afin qu’elle fut reconnue comme reine. Il présenta le corps embaumé d’Inês avec une couronne sur la tête et demanda que tous les courtisans s’agenouillent individuellement et baisent la main décomposée de sa reine.
Aujourd’hui, leurs pierres tombales ornementées se font face à l’église d’Alcobaça, de telle manière, dit-on, que le jour du jugement dernier, sa première vision soit celle de sa bien-aimée Inês."
Le tombeau de Dom Pedro figure la vie de Saint Barthélemy, son saint protecteur et présente une incroyable roue de la Vie. Le tombeau d’Inês lui, narre vie et de la mort de Jésus Christ, et montre un Jugement Dernier digne des tympans de cathédrale. Tout est époustouflant dans les détails, la composition, l'élégance des anges.
Les mutilations criminelles, c'est... l'armée napoléonienne !