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EN ALAN AR MEURVOR
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3 février 2014

DU POIL DE LA BÊTE

Qui n'est, du reste, guère poilue, ne serait-ce du cuir chevelu. Une histoire de vase communiquant peut-être, les très poilus faisant rarement des chevelus, me semble-t-il.

Laissons cette introduction génétique.

Quand j'étais petit j'avais déjà des cheveux.

J'étais même blond.

IMG_0001_3

Celle-ci je l'aime bien, car j'ai gardé de ce jour une mémoire enfouie. Je n'ai cessé d'imaginer une grande ville portuaire pendant toute mon enfance, une image et des sensations prégnantes. Et quand j'ai revu Brest, alors adulte, je l'ai immédiatement reconnue. Je n'imaginais rien, j'y étais bien allé, la preuve:

me1

Par soucis d'économie c'est ma mère (dont j'ai eu beaucoup causé et qui figure pour la première fois depuis 8 ans dans ce blog, on l'aura noté) qui me coupa les cheveux pendant de longues années. Une sorte de calvaire à mon échelle. Je craignais ces moments. Elle utilisait un rasoir qui me faisait très mal et je savais que le résultat serait sans doute (ce dont les photos ci dessus ne témoignent pas vraiment) fort disgracieux. Cela ne ferait que compléter la panoplie faite des vêtements qu'elles confectionnait elle-même et qui ne m'allaient pas et parfaire le complexe physique qui m'habiterait dès lors et pour longtemps.

En tout cas, même quand je pus aller chez le coiffeur, se faire couper les cheveux était acte d'obéïssance. Voici à peu près le plus long qu'on m'accordait:

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Puis vint le service militaire. De ce moment je craignais tout. La promiscuité avec d'autre garçons, les militaires, la coupe de cheveux. J'allai même me les faire couper juste avant croyant éviter la tondeuse! Peine perdue bien sûr!

Après les deux mois de classes et de tontes zélées, j'émigrai dans un service administratif où l'encadrement était moins regardant. A posteriori, je suis étonné de leur longueur (et de leur façon de se dresser, inconnue aujourd'hui!). J'ai alors 23ans et quelques vagues poils de barbe. C'est moche mais je les laisse, choix qui m'évitait de devoir me raser presque quotidiennement à la caserne, chose à laquelle je ne pourrai jamais me plier. On voit ici leur vraie couleur. Je ne les éclaicissais pas à la caserne quand même! Dèjà que...

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Ces douze mois contraints constituent vraiment une charnière dans ma vie. Un sas. Encore aujourd'hui, bien longtemps après, j'ai du mal à coller les deux morceaux, la vie d'avant et celle d'après. J'ai comme l'impression confuse que je n'étais pas au gouvernail, que je n'ai pas eu le temps de comprendre la transition. En même temps je ne vois pas comment on peut passer graduellement de l'enfance à la vie d'adulte. Je ne sais pas. Il y a un truc.

J'arrive en Bretagne. Je réalise mon rêve essentiel. Mais je comprends assez vite que je me suis enfermé dans une prison sexuelle.

Me voici à mon arrivée (à Saint Cado et dans notre appart.)

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Dès lors je laisse mes cheveux pousser, pousser. Ils seront longs pendant dix-sept ans.

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C'est le moment des explications. Je crois que beaucoup de gens ont pensé, que dis-je, ont eu la certitude, que ces cheveux longs étaient le fait d'un "look" assumé et qui, pour certains, allait de soi avec mes choix et activité. Prof de breton, celtitude et tout le bazar. Quand je suis devenu harpiste, l'évidence s'imposait encore plus. Or c'était faux, archi faux. Mon attachement à la chose bretonne était trop profond pour relever d'une quelconque ostentation. Non, les cheveux long, c'était juste en réponse au rasoir qui faisait mal et aux tifs mal coupés. Je sais que quand j'ai vu ma mère la dernière fois  et c'est terrible d'y penser, elle ne m'a pas reconnu, je n'ai vu dans son regard que la désapprobation quant à mes cheveux longs.

Le plus étrange c'est que ces photos, je ne les jamais autant regardées que pour ce post. Et j'ai l'impression de découvrir des choses. J'y suis très souvent barbu, plus souvent que dans ma mémoire ! Certes la barbe est maigrelette, mais ça c'est ma nature. Mais posez-moi la question de ce choix que je ne saurais y répondre. Je n'ai jamais aimé la barbe des garçons! Non, définitivement, je n'y comprends rien.

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Celle-ci me semble être le record de longueur.

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Alors bien sûr, un clin d'oeil en appelant un autre, il m'a amusé de mettre celle-ci aussi :

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J'avais encore les cheveux longs en commençant ce blog. Je les ai fit couper à l'occasion d'un choc. Je n'arrive même plus à imaginer leur poids sur ma nuque.

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Commentaires
K
Y'a qu'à demander....
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P
Bon, maintenant que t'as assuré le buzz avec 21 comms sur tes blev on pourrait peut-être avoir un reportage sur le Cap en folie ?
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C
J'ai compris pour ta charnière-tampon.<br /> <br /> La seconde photo fromfromo-karagarienne était déjà connue de moi car tu as déjà publié une photo ou une vidéo prise à la même occasion. Mais je n'en sais pas plus.
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P
Ça me fait penser qu' Awen serait sans doute contente de la voir aussi, cette photo. (Je vais sans doute la voir bientôt)
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K
Cornus> Ce que je voulais dire c'est que je ne parlais pas de mon service, de son contenu mais du fait qu'il y a eu un avant et un après indépendamment que ce que j'y ai vécu et qui n'était absolument pas mon propos. C'est une zone temporelle tampon, qui coïncide à une rupture mais qui n'en n'est pas la cause.<br /> <br /> From> Yesss, j'ai réussi. Ben, heureux de te faire redécouvrir des photos oubliées. Tu reconnais où, j'imagine...
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