CABO GIRAO
Ce fut notre dernière escapade avant prendre l'avion du retour. Pourtant le Cabo était tout près de notre hôtel d'où il était même possible de le contempler. C'était d'ailleurs, tous les matins, l'objet mon premier coup d'oeil au sortir de l'ascenceur grâce auquel je pouvais aproximativement connaître la hauteurs des nuages. (La sortie de l'ascenceur était une sorte de vigie au plus haut de l'hôtel dont les étages se succédaient en contrebas, à flanc de falaise.)
C'est, si l'on exepte un site sur un fjord nordique qui n'est pas la pleine mer, la plus haute falaise littorale d'Europe, une falaise rougeâtre qui domine les flots de 690 mètres. En contrebas, au niveau de la mer, des petits lopins de terre cultivés dont on se demande comme on peut bien y accèder. Un téléférique existe même qui permet de remonter les légumes cultivés en bas?
Les routes qui y mènent sont multiples et parfois très longues tant elles zigzaguent pour contourner les zones abruptes. Au retour, ce sera plus direct. La zone est à la fois très montueuse et très peuplées. La vigne y pousse allègrement. Nul n'ignore que Madère est une grande région viticole. Le climat et la terre sont propices et la moindre parcelle est exploitée, à force de terrassements innombrables :
Ou bien en amenant les champs au ras du précipice:
Profitant même d'un replat, à 300 mètres du sommet et autant de la mer ! (Ne me demandez pas comment s'y étaient rendus les deux hommes en train de faire du feu !)
La partie accessible est minuscule et très aménagée (mais gratuite). Et là, comme le fameux skywalk du Grand Canyon, le plancher est en verre et l'on voit ses pieds flotter au dessus de 690 mètres de vide. Je mets pour ma part un certain temps d'accommodation pour pouvoir profiter de la vue qui, il est vrai, sans ce dispositif, serait quasi impossible.
Les champs en contrebas :