ENDLESS SUMMER
Il semble que cette fois, après maints faux adieux, il s’en soit allé, pour de bon, l’été. A plusieurs reprises, ces temps derniers, j’ai eu l’impression d’avoir perdu mes repères. Avais-je changé de temps ou alors de lieu ? La luminosité était telle qu’on remarquait à peine la diminution des jours, et le lent cycle qui rythme notre vie semblait figé. J’ai eu parfois l’illusion que le temps s’était arrêté.
Entre la radio, la télé et Internet, je consulte la météo au moins trois fois par jour, par intérêt plus que par inquiétude, habituellement. Et jusqu’à cette semaine, c’était invariablement le même temps, à peu de chose près, qui était annoncé. Il fut un temps pas si éloigné, où on avait ici les quatre saisons en une journée. C’est dire si cette attente du changement paraissait interminable, anormale, inquiétante. Alors bien sûr, me direz-vous, les nuages sont arrivés et la pluie aussi. Du pipi de chat. Le soir, en arrivant, je suis obligé de demander à Vladimir s’il a plu ou pas. Les traces en sont déjà à peine visibles.
Voici « notre » ruisseau, du moins ce qu'il en reste. On me fait gentiment parvenir par mail, un article de journal parlant d’une mare que je connais bien, aujourd’hui à sec.
Personne ne semble y prêter attention. Quelque-chose m’échappe.
Les grands travaux rhododendronesques sont bien sûr ajournés… Ce qui nous laisse le temps de finir de préparer les emplacements.
Pendant ce temps, Vladimir double la surface du potager et prépare l’emplacement de la double serre.
Heureusement, à part une grave alerte sur la fougère subtropicale qui semble ne plus supporter la sèchresse atmosphérique, les plantes supportent assez bien le sec et profitent même du soleil pour retarder l’heure d’aller faire dodo. Certaines sont déboussolées, et des bulbes de printemps sortent…
Grâce à la perforation du talus, bientôt engazonnée, le "hent ar c'hoad" (chemin des bois) communique avec "hent ar mor" (chemin de la mer).
Eucalyptus à fleur rose, longtemps boudeur, se décide à pousser. Le bleu de son feuillage s'accorde au bordeau des penstémons. Promesses pour février :
Le minuscule bananier invasif dérobé à Heligan garden, se porte bien...
Eh oui, la dernière photo est sans équivoque, l'automne est là...
Park Pontig achève de se préparer à accueillir ses futurs résidents...
On voit bien ici l'espace gagné sur les broussailles et autres ronces....
Certains se vantent ici de leur maniement de la tronçonneuse, je les attends encore...